Mes chers compatriotes en Christ

Prédicateur : Christian Pradel

Date : dimanche 15 décembre 2019
Références : Psaume 91 : 2 à 13
et Matthieu 4 : 1 à 11

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Ces temps-ci, nous sommes interpellés en tant que citoyens, en tant que faisant partie de la nation, la France. Notre président de la république nous appelle, selon la tradition et à juste titre, compatriotes. Nous sommes, pour ceux qui croient en Dieu et au Christ, compatriotes en Christ. Nous faisons partie de cette nation céleste. Comme le dit Paul aux Colossiens : « Il nous a arrachés au pouvoir des ténèbres et nous a fait passer dans le royaume de son Fils bien-aimé. »

Ces temps-ci, nous vivons en France, et dans le monde, un évènement commun. Un évènement étrange. L’épidémie, la pandémie provoquée par le SARS-Cov-2 qui provoque la maladie Covid-19. Il semblait anodin il y a quelques semaines, si on le replace dans le contexte des maladies, épidémies virales, bactériennes, aux effets mortels qui sévissent sur notre planète.

Les nouvelles du Président Macron et de son Premier Ministre durcissent les rythmes des vies individuelles et sociales. Même si nous nous raisonnons, je pense que la plupart d’entre nous ressentons une certaine crainte. C’est normal, ce genre de mesures et de prises de décisions par nos autorités sont rares. Cela engendre inévitablement de la crainte, une certaine anxiété, une peur de l’avenir.

Je voudrais vous partager ce que j’ai reçu. Le Seigneur veut nous encourager sainement. Il veut nous mettre en isolement avec lui. C’est le confinement de Dieu pour notre bien. Il veut nous préparer pour vivre ce qui nous attend bientôt. N’ayons pas peur et soyons confiant et joyeux en lui !

Ces temps-ci, ce qui est nouveau ce sont les agencements multiples qui se sont passés autour de ce bouleversement : des informations tous azimuts, une médiatisation mondiale quotidienne autour du Coronavirus qui touche pratiquement tous les pays de la planète, des arrêtés d’urgence, des mises en place forte pour enrayer la propagation, quelques prises de paniques ici et là. Un étrange chaos, jusque-là contenu, apparaît.

Tout cela est pris au sérieux et, en tout cas, communiqué avec insistance par nos politiques. Il faut concilier toutes les solidarités pour arrêter le fléau qui pour le moment n’a pas atteint son pic (en France), tant au niveau de sa propagation qu’au niveau de sa mortalité qui à ce jour n’est pas si conséquente au vu d’autres fléaux ayant déjà eu lieu.

Aujourd’hui,

si nous avions eu un culte, j’étais censé apporter un message sur Habacuc. En introduction, je vous aurai incité à comprendre le sens des événements. Alors j’en parle maintenant. Il ne s’agit pas d’une étude sur Habacuc, bien que ce message aurait été bien assorti avec ce que nous vivons actuellement.

Je pense que nous devons chercher sérieusement Dieu maintenant. Nous devons chercher avec persistance la face de Dieu maintenant. Essayons de comprendre le sens des événements qui sont les nôtres. C’est difficile de faire la part des choses. Si nous n’arrivons pas comprendre ce qui se passe en réalité, je veux dire ce qui est réel dans tout ce qui est dit, véhiculé, il est important alors de demander à Dieu de vivre en accord avec lui dans ces moments troublants.

Dimanche dernier, j’avais lu pendant la prière, le Psaume 91 que j’avais reçu par email de l’alliance biblique. Il tombait à point.

« Je dis : « Éternel, tu es mon refuge et ma forteresse, oui, tu es mon Dieu en qui j’ai confiance. » Car c’est lui qui te délivre du filet de l’oiseleur, de la peste et du fléau. Il t’abrite de son aile et, caché sous son plumage, tu trouves un refuge sûr. Sa fidélité est un bouclier, elle est une armure. Tu n’as plus à craindre, ni terreurs la nuit, ni flèches qui volent durant la journée, ni peste rôdant dans l’obscurité, ni insolation qui frappe à midi. Qu’un millier tombe à ta gauche et dix milliers à ta droite, tu ne seras pas atteint. Ouvre seulement les yeux, et tu pourras contempler le châtiment des méchants. L’Éternel est mon refuge. Si tu as fait du Très-Haut ton abri, aucun mal ne t’atteindra, nul malheur n’approchera de la tente où tu demeures, car il chargera ses anges de veiller sur tes chemins, de te porter sur leurs mains, de peur que ton pied ne heurte une pierre. Tu pourras marcher sans crainte sur le lion et la vipère et tu fouleras aux pieds le lionceau et le serpent. »

(Psaume 91 : 2 à 13)

Ne nous inquiétons pas

Je voudrais vous dire ce que le Seigneur a mis dans mon cœur et que je me dois de vous partager.

Nous sommes soumis aux autorités. Faisons ce qu’ils nous indiquent – tant que cela ne va pas à l’encontre de la volonté de Dieu (mais il en faut quand même pour l’atteindre). Faisons-le sans rechigner et prions pour eux, car ils ont une responsabilité envers nous. Mais maintenant je voudrais continuer.

Ce que nous vivons est une épreuve dans le désert qui vient du Saint-Esprit. Dieu nous prépare, comme je l’ai dit plus haut, pour ce qui nous attend dans les années qui viennent. Cette épreuve est voulue de Dieu et sera sous la direction de Satan, mais sera sous le contrôle total de Dieu.

Dieu veut que nous connaissions ce que Jésus-Christ a connu sur cette terre. Notre Seigneur veut nous équiper de la force de Christ. Cela a toujours été son objectif. Par moment, il le fait d’une manière plus vive, voire radicale.

Ne nous inquiétons donc pas, mais vivons-le avec sa force. Lisez ce passage de Mathieu, ci-dessous que vous connaissez fort bien. Et remarquez aussi le lien que Satan fait avec le psaume cité ci-dessus. N’oublions pas que Christ en est sorti victorieux. Nous aussi, en lui, en sortirons victorieux.

« Alors l’Esprit Saint conduisit Jésus dans le désert pour qu’il y soit tenté par le diable. Après avoir jeûné pendant quarante jours et quarante nuits, il eut faim.

Le tentateur s’approcha et lui dit : — Si tu es le Fils de Dieu, ordonne que ces pierres se changent en pains.

Mais Jésus répondit : — Il est écrit : L’homme n’a pas seulement besoin de pain pour vivre, mais aussi de toute parole que Dieu prononce.

Alors le diable le transporta dans la cité sainte, le plaça sur le haut du Temple et lui dit : — Si tu es le Fils de Dieu, lance-toi dans le vide, car il est écrit : Il donnera des ordres à ses anges à ton sujet. Ils te porteront sur leurs mains, pour que ton pied ne heurte aucune pierre (Ps 91.11-12).

Jésus lui dit : — Il est aussi écrit : Tu ne forceras pas la main du Seigneur, ton Dieu.

Le diable le transporta encore sur une très haute montagne. Là, il lui montra tous les royaumes du monde et leur magnificence. Puis il lui dit : — Tout cela, je te le donnerai si tu te prosternes devant moi pour m’adorer.

Alors Jésus lui dit : —Va-t’en, Satan ! Car il est écrit : Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et c’est à lui seul que tu rendras un culte.

Là-dessus, le diable le laissa (jusqu’au temps fixé ajoute Luc). Et voici que des anges vinrent et se mirent à le servir. »

(Matthieu 4 : 1 à 11)

C.S. Lewis

Je terminerai en vous partageant ce passage que j’ai reçu d’un site « Le bon combat ». Il s’agit d’un extrait de C.S. Lewis (écrivain et universitaire britannique). Il est toujours bon de faire parler des personnes qui savent encourager avec intelligence.

Cet extrait de C.S. Lewis sonne comme un puissant rappel dans un contexte semblable au notre. Lewis écrivait dans un contexte de prolifération des armes atomiques au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Mais son propos pourrait tout à fait s’adapter à ce que nous vivons actuellement.

« Dans un certain sens, nos pensées au sujet de la bombe atomique sont exagérées. « Comment donc pourrons-nous vivre à l’ère atomique ? », pensons-nous. Pour ma part, je suis tenté de répondre : « Pourquoi cette question ? Comment auriez-vous vécu au seizième siècle lorsque la peste s’abattait sur Londres presque chaque année ? Ou comment auriez-vous survécu à l’époque des raids Vikings lorsque l’un d’entre eux pouvait vous trancher la gorge n’importe quelle nuit ? D’ailleurs, l’âge dans lequel vous vivez aujourd’hui est celui des cancers, de la syphilis, de la paralysie, des bombardements, des accidents de trains et de voitures.

En d’autres termes, n’exagérons rien quant à la nouveauté de notre situation. Croyez-mois, cher Monsieur ou chère Madame, vous et tous ceux que vous aimez étaient déjà condamnés à mort avant même que la bombe atomique soit inventée, et un pourcentage important d’entre nous seraient mort de manière déplaisante. Nous avons, il faut le dire, un avantage important par rapport à nos prédécesseurs : l’anesthésie. Il est parfaitement ridicule de se plaindre parce que les scientifiques ont ajouté une possibilité supplémentaire de mort douloureuse et prématurée à un monde qui en comptait déjà plein. Dans ce monde, la mort elle-même n’est jamais une probabilité, mais une certitude.

La première action à entreprendre est donc de se ressaisir. Si nous devons tous être détruits par une bombe atomique, et bien que cette bombe, lorsqu’elle nous atteindra, nous trouve en train d’accomplir des choses sensées et humaines –prier, travailler, enseigner, lire, écouter de la musique, baigner nos enfants, jouer au tennis, discuter avec nos amis– et non terrés les uns contre les autres comme des moutons effrayés qui ne font que penser aux bombes. Ces bombes peuvent briser nos corps (d’ailleurs, un microbe peut le faire) mais elles ne doivent pas dominer notre esprit. »

– Extrait de C.S. Lewis, “On Living in an Atomic Age” (1948) dans Present Concerns: Journalistic Essays.

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