Noël, et après ?

Timothé DanielPrédicateur : Timothé Daniel

Date :
Dimanche 27 décembre 2020
Références :
Luc 2 : 21 - 40 

 

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Introduction

Nous avons fêté ces derniers jours la fête de Noël, que nous avions déjà eu l’occasion de célébrer ensemble la semaine dernière. Nous avons fait la fête, nous avons bien mangé, nous nous sommes offert des cadeaux. Et après ? En faisant tout cela nous nous sommes souvenu du plus beau des cadeaux que Dieu nous a fait en nous envoyant son fils sur la terre. Nous nous sommes souvenus que Marie et Joseph ont accueilli cet enfant arrivé miraculeusement. Et après ? On ne pense pas forcément souvent à ce qui s’est passé après ces évènements pour Marie et Joseph. La venue d’un enfant dans un couple est une révolution qui change beaucoup de choses, mais là encore plus. Imaginons un peu, Marie et Joseph accueillent un enfant qui est le messie, le sauveur attendu par tout le peuple. Qu’est-ce qui les attend et comment vont-ils s’en sortir ?

Je vous propose de nous poser ces questions en lisant Luc 2.21-40

1. Une parentalité extraordinaire

Les premiers jours de Jésus vont être marqués par des évènements extraordinaire, comme pour marquer dès le début que la vie de cet enfant, puis de cet homme serait à part. Marie et Joseph emmènent Jésus au temple comme le veut la tradition juive et lors de cet épisode plusieurs personnes vont être marquées ou attirées par la présence de ce bébé.

C’est d’abord le cas de Siméon. Siméon était un homme qui avait reçu du Saint-Esprit qu’il ne mourrait pas avant d’avoir vu le messie. Il se trouve au temple justement poussé parle Saint-Esprit lorsque notre petite famille arrive. Il prend l’enfant dans ses bras et adresse à Dieu une louange qui comporte aussi une dimension prophétique. Cette scène est belle et le message qui est porté par Siméon est éclairant sur le ministère de Jésus, et il est aussi probablement éclairant pour Joseph et Marie qui doivent écouter attentivement ce qui se dit sur leur enfant pour peut-être pouvoir espérer se préparer un peu à ce qui arrive.

Imaginons la pression qui peut peser sur leurs épaules en entendant que leur bébé sera « la lumière pour éclairer les nations, la gloire d’Israël.

En tout cas le texte nous dit qu’ils étaient émerveillés, et cela ne s’arrête pas là. Une prophétesse, Anne, est aussi présente et se met à louer et à parler de l’enfant à tout le monde.

Ces évènements nous rappellent à nous aussi qui est cet enfant qui est né à Noël, bien plus qu’un enfant justement., et le rôle qu’il doit jouer dans nos vies.

Vraiment cet enfant n’est pas ordinaire, et la parentalité dans laquelle Marie et Joseph se retrouvent embarqués le n’est pas non plus.

2. Vécue dans l’obéissance

Mais cette parentalité extraordinaire va aussi être une parentalité vécue dans l’obéissance à Dieu, même si cela a souvent dû être difficile.

Cette obéissance a commencé dès l’annonce de la grossesse, puisqu’à la fois Marie et Joseph ont accepté la tâche, la mission qui leur était confiée.

Cette obéissance on la retrouve dans le texte que l’on a lu, dans le fait que Marie et Joseph emmènent Jésus au temple pour être présenté et circoncis, comme la loi l’exige. Ils veulent suivre la loi qui est, pour le peuple juif, l’expression de la volonté de Dieu. Jusqu’ici au final ils font ce que tous les parents font à cette époque dans cette partie du monde. Rien d’anormal, rien de vraiment exceptionnel non plus.

Mais comme on l’a vu plus haut, les évènements prennent très vite une tournure exceptionnelle, et en lisant ce texte avec mes yeux de jeune papa je peux facilement voir à quel point ce qui se passe dans le texte que l’on a lu a pu être difficile à vivre.

A ce moment-là Jésus a huit jours, c’est encore un nouveau-né et un inconnu se présent à ses parents en voulant le prendre dans ses bras. Tous ceux parmi nous qui sont parents peuvent très bien imaginer comment ils auraient réagi je pense, et il me semble que notre réaction aurait été différente de celle de Marie et Joseph. Peut-être ont-ils déjà conscience d’une certaine manière que leur fils ne sera jamais vraiment qu’à eux et qu’ils doivent déjà « se plier » aux évènements surnaturels, hors de leur contrôle qui vont émailler sa vie. Leur obéissance ne se heurte pas aux obstacles potentiels sur leur route.

Et nous ? Quels sont les obstacles qui pourraient venir freiner notre obéissance à Dieu ? Quelles sont les choses que l’on aurait trop de mal à lâcher ?

Conclusion

Alors, Noël, et après ? Comment va se passer notre après Noël ? Est-ce que cette période ne va être qu’un moment où l’on sort des festivités de Noël uniquement pour entrer frénétiquement dans la préparation de celles du nouvel an ? Ou bien voulons-nous laisser le sens véritable de Noël venir nous défier dans nos habitudes, dans notre routine comme il est venu chambouler celles de Marie et Joseph ?

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