Prédicateur : Christian Pradel
Date : Dimanche 4 octobre 2020 Références : Matthieu 5 : 8
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Introduction
Il y a des personnalités qui sont connus dans le monde entier. Bill Gates, Mickael Jackson, La Reine d’Angleterre, Gandhi. Il y en a, plus rarement, qui sont connus sur cette planète depuis plusieurs siècles. Napoléon, Gengis Khan, Confucius, Bouddha, Mahomet…
Et il y a aussi Jésus-Christ. Un jour, il parla à ceux qui l’écoutaient. Il y avait ses disciples, mais aussi d’autres personnes comme des malades, des curieux. Il s’est mis à leur parler de bonheur. Il leur a dit « Heureux serez-vous ! ».
Nous vivons dans un monde, dans une société anxiogène. La peur semble être l’atmosphère générale qui accompagne notre quotidien. Certes, ce n’est pas une peur paralysante, mais elle est bien là. Elle nous empêche quelque part de connaître une certaine paix dans nos vies, une liberté. Eh bien, Jésus-Christ parle à cette foule et leur dit comment être heureux. A un moment même, Il dit :
« Heureux les cœurs purs car ils verront Dieu »
(Matthieu 5 : 8)
Rien que cela dit donc ! Ils verront Dieu !
Je voudrais parler de quelque chose qui me dépasse et pourtant m’interpelle, m’attire, me fait peur et m’imprègne en même temps. Je voudrais vous parler de coeur pur, d’avoir un cœur pur. Mais qu’est-ce que ça veut dire ? Dès que j’en parle, inévitablement des choses – j’entends par là des attitudes, des pensées, des actions – reviennent à mon esprit, paraissent à mes yeux futiles, inutiles, stupides, voire même dangereuses pour ma vie spirituelle.
Ces choses jaunissent la feuille blanche de mon espérance et de mon attente en Dieu. Elles salissent l’immaculée conception que j’attends de la pureté, sans même savoir ce que c’est au juste.
Qu’est-ce qu’un coeur pur ? On sent bien là quelque chose qui nous parle, qui serait la panacée d’un réel bonheur, même si nous devions le vivre dans l’épreuve, la souffrance ou la privation. Mais qu’est-ce que c’est au juste ?
Dans cette simple phrase de Jésus Christ, il y a 2 choses qui ressortent.
Premièrement, il y a le fait d’avoir un cœur pur.
Deuxièmement, il y a cette affirmation de voir Dieu.
A partir de ces 2 déclarations-là, je souhaiterai vous entretenir aujourd’hui par ma réflexion et mes sentiments ce que les Saintes-Ecritures nous enseignent à ce sujet.
La condition ultime pour voir Dieu, c’est d’avoir un cœur pur. Mais attendez, il y a un problème là ! Pourquoi ? Personne ne peut voir Dieu. Personne n’a vu Dieu. C’est en tout cas ce que nous affirment les Saintes Ecritures. Du temps de Moïse, lorsque celui-ci cherchait justement à voir Dieu, parce qu’il voulait avoir une relation visuelle, personnelle et réelle avec Dieu. Il n’a en fait qu’entendu sa voix qui lui a dit « Personne ne peut voir Dieu et vivre »
« Là-dessus Moïse reprit : Permets-moi de contempler ta gloire ! Et Dieu lui répondit : C’est ma bonté tout entière que je veux te montrer et je proclamerai devant toi qui je suis. Je ferai grâce à qui je veux faire grâce, j’aurai pitié de qui je veux avoir pitié. Mais tu ne pourras pas voir ma face, car nul homme ne peut me voir et demeurer en vie. »
(Exode 33 : 18-20)
Voir Dieu, c’est en fait mourir. Il y a quelque chose qui ne va pas là, qui dérange. Tu désires voir Dieu, mais si cela se passait, alors tu mourrais. On ne peut pas dire que cela soit très accueillant et fascinant. Il y a eu quelques cas où il s’en est fallu de peu pour qu’un homme qui se retrouve face à Dieu ne meure. On voit cela dans le livre des Juges.
« …A ce moment, Gédéon reconnut que c’était l’ange de l’Eternel et il s’écria : Malheur à moi, Seigneur Eternel ! Car j’ai vu l’ange de l’Eternel face à face. Mais l’Eternel lui dit : Rassure-toi, n’aie pas peur, tu ne mourras pas. »
(Juges 6 : 22)
La Bible dit que c’était l’ange de l’Eternel… C’est Dieu, mais sous la forme d’ange. Et l’ange est un messager aussi. Nous savons, mais cela a été compris bien plus tard, que cet ange de l’Eternel, c’est le Fils de Dieu, c’est le Christ. Pour Gédéon, c’était Dieu. Et il allait mourir car il a vu un Être spécial et unique devant lui. Et cet Être, c’était Dieu. Dieu le rassure pour lui dire que ce ne sera pas le cas. Il ne mourra pas.
Paul, dans sa 1ère épître à Timothée, commence et finit dans sa lettre, en disant que nul n’a vu Dieu, ni ne peut le voir.
« Au Roi éternel, immortel, invisible, au seul Dieu, soient honneur et gloire pour l’éternité. Amen !… Lui seul est immortel. Sa demeure est bâtie au sein de la lumière inaccessible à tous. Nul parmi les humains ne l’a vu de ses yeux, aucun ne peut le voir. A lui soient à jamais l’honneur et la puissance ! Amen. »
(1 Timothée 1 : 17 ; 6 : 16)
Mais alors pourquoi Jésus-Christ nous dit que celui qui a le cœur pur verra Dieu ? Est-ce qu’il ne serait pas en train de contredire les Saintes Ecritures, la Parole de Dieu, ce dont il se réclame lui-même ? C’est l’évangéliste Jean qui nous donne un commencement d’explication. Il dit dans son évangile :
« Personne n’a jamais vu Dieu : Dieu, le Fils unique qui vit dans l’intimité du Père, nous l’a révélé. »
(Jean 1 : 18)
Voir Christ, c’est voir Dieu. Qui peut voir Dieu ? C’est celui qui peut voir Christ. Etrangement, Christ nous dit que celui qui verra Dieu, c’est celui qui a un cœur pur.
« Ce Fils, il est l’image du Dieu que nul ne voit… C’est en lui qu’ont été créées toutes choses dans les cieux comme sur la terre, les visibles, les invisibles, les Trônes et les Seigneuries, les Autorités, les Puissances. Oui, par lui et pour lui tout a été créé. Il est lui-même bien avant toutes choses et tout subsiste en lui. »
(Colossiens Ch 1 : 15-17)
Donc, nous savons que voir Dieu, c’est voir Christ. D’ailleurs, lui-même lorsqu’il était sur terre disait à Philippe qui était un disciple et le questionnait :
« Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffira. Eh quoi, lui répondit Jésus, après tout le temps que j’ai passé avec vous, tu ne me connais pas encore, Philippe ! Celui qui m’a vu, a vu le Père. »
(Jean 1 : 8-9)
Philippe avait-il le cœur pur à ce moment-là ? Je ne pense pas. Ni même les autres disciples. Mais déjà, alors que Christ était présent en chair et en os, le Père était en lui. Il voyait déjà Dieu, mais pas dans sa gloire. Il voyait Dieu qui s’était fait homme à ce moment-là afin de régler un problème fondamental qui restait en suspens. De quel problème s’agit-il ?
C’est le péché dans l’homme. Ce péché, c’est-à-dire cette puissance qui le contrôle, le condamnait à ne plus jamais voir Dieu, à ne pas connaître la puissance de la vie de Dieu. Cela finit par l’exclure de la présence de son Créateur. Et c’est en tant qu’homme, que Dieu, dans la personne de Jésus-Christ, allait permettre à l’humain de retrouver sa relation avec son Créateur. Il fallait que Dieu juge le péché et qu’il l’anéantisse.
A la croix, Jésus-Christ juge et condamne le péché en le prenant sur lui, en assimilant sa puissance dans son corps, dans sa vie. Il meurt sur cette croix. Le péché meurt aussi. Il ressuscite le 3ème jour, et c’est pour nous donner une vie nouvelle et différente de celle que le péché a perverti en nous. Cette vie va purifier notre cœur. Voilà ce qui se passe quand on croit en Christ. Détruire le péché, c’est détruire l’impur.
- Qui peut avoir un cœur pur ? Tous ! Tous ceux qui croient en Christ et en son Père.
- Comment peuvent-ils avoir un cœur pur ? C’est Christ qui transforme notre cœur et le purifie.
- Comment rendre son cœur pur ? C’est la parole de Dieu qui fait cette opération par la présence et la puissance de l’Esprit de Dieu, le Saint-Esprit. Déjà David disait :
« Comment, quand on est jeune, avoir une vie pure ? C’est en se conformant à ta parole. Je veux te plaire de tout mon coeur, ne permets pas que je dévie de tes commandements ! Je garde ta parole tout au fond de mon coeur pour ne pas pécher contre toi. »
(Psaume 119 : 9 à 11)
Tout d’abord, il nous faut comprendre que ce qui nous souille et qui nous rend impur, c’est quelque chose qui est dans notre cœur. Ce quelque chose a de la valeur pour nous. C’est cela le plus triste dans l’histoire. Jésus dit que c’est pour nous un trésor. Et ce trésor remplit et donne une raison d’être à notre cœur.
Ce cœur, est-il en bonne santé ou pas ? Est-il pur ou pas ? Est-il souillé ou pas ? Que fait ce trésor dans ton cœur ? Aujourd’hui, est-ce que tu peux dire qu’il est pur ?
« Amassez-vous plutôt des trésors dans le ciel, où il n’y a ni rouille, ni mites qui rongent, ni cambrioleurs qui percent les murs pour voler. Car là où est ton trésor, là sera aussi ton coeur. Les yeux sont comme une lampe pour le corps ; si donc tes yeux sont en bon état, ton corps entier jouira de la lumière. Mais si tes yeux sont malades, tout ton corps sera plongé dans l’obscurité. Si donc la lumière qui est en toi est obscurcie, dans quelles ténèbres profondes te trouveras-tu ! »
( Matthieu Ch 6 : 20 à 23)
Rappelons-nous de cette parole de Jésus :
« …Ce qui sort de l’homme, c’est cela qui le rend impur. Car c’est du dedans, c’est du coeur de l’homme que proviennent les pensées mauvaises qui mènent à l’immoralité, au vol, au meurtre, à l’adultère, l’envie, la méchanceté, la tromperie, le vice, la jalousie, le blasphème, l’orgueil, et à toutes sortes de comportements insensés. Tout ce mal sort du dedans et rend l’homme impur. »
(Marc Ch 7 : 20 à 23)
C’est un proverbe qui dit que :
« Par-dessus tout : veille soigneusement sur ton coeur, car il est à la source de tout ce qui fait ta vie. »
(Proverbe Ch 4 : 23)
« Je suis, depuis ma naissance, marqué du péché ; depuis qu’en ma mère j’ai été conçu, le péché est attaché à moi. Mais tu veux que la droiture demeure au fond de mon être. Tu m’enseignes la sagesse au plus profond de moi-même. Purifie-moi du péché avec un rameau d’hysope, et je serai pur ! Lave-moi et je serai plus blanc même que la neige. »
(Psaume 51 : 7 à 9)
Le principe de pureté, dont nous avons du mal à percevoir la réalité, est attachée à la notion d’être délivré du péché, d’en être débarrassé. C’est Job qui disait :
« Qui fera sortir le pur de l’impur ? Personne. »
(Job 14 : 4)
La Bible nous dit que le Christ est celui qui nous purifie.
« Si nous prétendons n’être coupable d’aucun péché, nous vivons dans l’illusion, et la vérité n’habite pas en nous. Si nous reconnaissons nos péchés, il est fidèle et juste et, par conséquent, il nous pardonnera nos péchés et nous purifiera de tout le mal que nous avons commis. Si nous prétendons ne pas être pécheur, nous faisons de Dieu un menteur et sa Parole n’est pas en nous. »
(1 Jean 1 : 8 à 10)
L’Esprit de Dieu nous exhorte encore aujourd’hui par sa Parole :
« C’est pourquoi, sortez du milieu d’eux et séparez-vous, dit le Seigneur ; ne touchez pas à ce qui est impur et je vous accueillerai. Je serai pour vous un père et vous serez pour moi des fils et des filles, dit le Seigneur tout-puissant. »
(2 Corinthiens ch 6 : 17 à 18)
Nous ne pouvons pas aller dans le détail, mais la Bible nous dit qu’il y a quelque chose de matériel sur cette terre qui nous purifie. C’est le sang. C’est le sang versé. Christ à la croix verse son sang. Que nous dit donc la Parole de Dieu ? Que c’est le sang de Christ qui opère une purification du cœur.
Comment peut-on le vivre ? La Bible dit que c’est par la foi en ce que Jésus-Christ a fait que l’opération de purification se réalise en nous. Ce n’est pas nous, c’est Christ. Mais par la foi en Lui, nous vivons cette purification.
Retenons ces choses. La parole de Dieu veut graver dans nos cœurs la connaissance que la foi va saisir afin que nous prenions le chemin qui mène à la pureté. C’est-à-dire avoir un cœur pur. Que nous dit-elle donc cette parole ?
« Or, d’après la loi, presque tout est purifié avec du sang et, s’il n’y a pas de sang versé, il n’y a pas de pardon. » (Hébreux 9 : 22)
« le sang de Christ, qui s’est offert lui-même à Dieu par l’Esprit éternel comme une victime sans défaut, purifiera d’autant plus votre conscience des œuvres mortes afin que vous serviez le Dieu vivant ! » (Hébreux 9:14)
« Dieu le Père vous a choisi d’avance, conformément à son plan et vous avez été conduits à la sainteté par l’Esprit afin de devenir obéissants et d’être purifiés par le sang de Jésus-Christ : que la grâce et la paix vous soient multipliées ! » (1 Pierre 1 : 2)
» Mais si nous marchons dans la lumière, tout comme Dieu lui-même est dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres et le sang de Jésus[-Christ] son Fils nous purifie de tout péché. » (1 Jean 1 : 7)
Je nous invite à considérer ces choses, à les prendre au sérieux.
Imaginez ! Le cœur pur permet à l’homme et la femme de voir Dieu. Il y a quelque chose de transcendant là-dedans, d’exaltant même. Il y a quelque chose qui dépasse ce que nous vivons habituellement là. Faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour que nos cœurs soient purs.
Dieu nous a donné tout pour que nous le vivions. Nous avons la foi, nous sommes soutenus par l’amour de Dieu. Désirons cela plus que tout autre chose. Et c’est peut-être là où il y a un problème. Désirons celui qui purifie et qui nous révèle Dieu. Christ est celui qui touche nos cœurs pour le purifier et qui nous rend la vue pour voir Dieu.
« Je considère tout comme une perte à cause du bien suprême qu’est la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur. A cause de lui je me suis laissé dépouiller de tout et je considère tout cela comme des ordures afin de gagner Christ et d’être trouvé en lui non avec ma justice, celle qui vient de la loi, mais avec celle qui s’obtient par la foi en Christ, la justice qui vient de Dieu et qui est fondée sur la foi. Ainsi je connaîtrai Christ, la puissance de sa résurrection et la communion à ses souffrances en devenant conforme à lui dans sa mort 11 pour parvenir, d’une manière ou d’une autre, à la résurrection des morts. »
(Philippiens 3 : 8 à 12)
Si Christ est ton trésor, alors cette béatitude « Heureux les cœurs purs car ils verront Dieu » sera tienne !
Je finirai en vous racontant une histoire. C’est une histoire que j’ai entendue. C’est un oncle qui l’avait raconté à son neveu. Plus tard, quand son neveu fut adulte, il raconta cette histoire à des hommes alors qu’il était en état d’arrestation. Cet homme était devenu un homme de pouvoir malhonnête.
Il leur dit : « C’est l’histoire d’un fermier qui avait un âne. Et un jour l’âne est tombé dans un puits profond. L’âne s’est assis tout seul au fond de ce puits et il s’est mis à geindre et à pleurer pendant des heures. Le fermier le regardait, désemparé. Il a décidé que l’âne était vieux, qu’il avait bien vécu, et que ce puits devait être boucher de toute manière. Alors il a commencé à le remplir de terre. Le puits se remplissait, la terre tombait sur l’âne. De plus en plus de terre, puis il a fait une pause.
Après avoir versé beaucoup de terre, il a vu quelque chose d’incroyable. Toute cette terre qu’il avait envoyé sur le dos de l’animal était tombé sur le côté, tandis que l’âne se secouait, lentement mais sûrement. Le fond du puits s’élevait, et l’âne s’élevait avec lui, vers la surface. Il allait finalement réussir à sortir de ce puits.
Pourquoi est-ce que ton oncle t’a raconté cette histoire, leur demanda les hommes ? Il répondit : Je pense qu’il a raconté cette histoire pour que je garde espoir. L’âne pouvait sortir du puits. Et il pouvait de nouveau être libre, libre d’être avec son maître, le fermier, qui l’aimait. »
Avoir le cœur pur, c’est être libre, c’est sortir du puits des ténèbres dans lequel nous sommes. Secouons-nous dès que la terre de l’impureté cherche à nous enterrer, à nous faire mourir. Secouons-nous ! Refusons qu’elle reste sur nous. Décidons-le !
Mes amis, prions que Dieu mette en nous le désir de pureté, le désir de nous consacrer, de ne pas nous satisfaire de cette terre, ces ténèbres qui veulent nous enterrer. Sortons du puits. Prions Dieu. Ne lâchons pas, n’abandonnons pas. Soyons comme cet âne qui n’arrêtait pas de se secouer. Regardons à Christ avec foi. Lui, il purifie ; Lui, il délivre. Lui qui t’aime te fera sortir du puits des ténèbres pour t’amener à la lumière du jour.
« Heureux seras-tu, mon frère, ma sœur, car heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu »
« O Dieu ! crée en moi un coeur pur, Renouvelle en moi un esprit bien disposé. » (Psaumes 51 : 12)