Prédicateur : Evert Van de Poll
Date : dimanche 31 janvier 2021 Références : Jean 11 : 21 - 27 et Jean 14 : 1 - 6
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Introduction
Chaque jour nous sommes submergés par une avalanche d’informations sur la pandémie du coronavirus et ses multiples conséquences ? Il semble que tous les aspects sont abordés et analysés par les responsables politiques, les spécialistes du monde médical, les scientifiques et les journalistes.
Cependant, il y a un aspect dont on ne parle très peu, ou jamais en fait. Un aspect très important : la mort.
C’est même le fond de toute l’affaire. Malgré tous les moyens technoscientifiques déployés, le virus tue.
La pandémie nous rappelle notre fragilité, notre mortalité.
Voilà un sujet essentiel car existentiel : il est certain que je vais mourir un jour.
Donc il faut en parler.
Sur ce sujet, les chrétiens ont des choses importantes à dire. Alors, parlons-en.
Le sujet est tellement important, et pourtant, nous n’en parlons pas non plus, nous les chrétiens. Nous sommes plutôt préoccupés par la manière dont la vie d’église peut continuer, dans les conditions actuelles.
Ceci est bien étrange, étant donné que la Bible en parle beaucoup.
Le sens de la mort est un thème majeur dans l’enseignement de Jésus et les apôtres.
C’est la raison pour laquelle je vais aborder ce sujet aujourd’hui, et la semaine prochaine. Une courte série de deux messages.
Aujourd’hui, le thème est : Covid et la mort, peur ou espérance
Un sujet qui passe sous silence
Chaque jour, les autorités sanitaires communiquent le nombre d’infections et le nombre de morts dans chaque pays sont signalés quotidiennement. Au jour d’aujourd’hui, la pandémie a causé plus de 2,2 millions de morts dans le monde, dont plus de 70 000 en France. Le nombre de victimes continue d’augmenter.
Cependant, ces chiffres froids ne disent rien sur la façon dont toutes ces personnes ont vécu leurs dernières semaines, comment elles ont fait face à la mort inévitable.
Les médias commentent à longueur de journée les tendances de la pandémie, la vaccination, la capacité des hôpitaux, la panoplie de mesures sanitaires, et comment elles sont vécues par la population.
Mais on ne parle jamais de ceux qui se meurent, de leur lutte, de leur peur, de leur agonie, ou même de leur foi ou de leur espérance d’un au-delà. Pas un mot sur la question où ils sont maintenant, peut-être.
Les ministres qui font des annonces à répétition, le président qui s’adresse régulièrement à la nation… pas une parole de condoléance envers ceux qui ont perdu un proche, jamais un mot d’hommage à l’égard aux victimes mortelles, pourtant très nombreux.
En fait, il est rare d’entendre quelqu’un parler en public de la mort en tant que tel, de la préparation à la mort, du deuil. S’agissant de la mortalité on n’entend que des statistiques quantitatives froides.
Toute l’attention porte sur la prévention de la mort. La pandémie est présentée comme principalement une crise « sanitaire ». Mais qu’en est-il de la mort en tant que telle ?
On a peur… de la mort
La pandémie nous rappelle notre fragilité, notre mortalité, en tant qu’humains.
Des gens dans la force de l’âge, même des jeunes, se rendent compte qu’ils ne sont pas hors danger, car le virus peut leur devenir fatal, à eux aussi. Tout le monde est concerné, personne n’y échappe. Moi non plus. Si j’attrape le virus je peux bien appartenir à la grande majorité des gens infectés qui s’en sortent bien, mais je pourrais en même temps contaminer quelqu’un d’autre qui va mourir du Covid-19.
Il règne aujourd’hui un climat de peur. Le gouvernement prend des mesures qui bouleversent la vie sociale, afin de nous protéger du risque, mais toujours sur fond d’un discours anxiogène : nous devons éviter que la situation s’aggrave. Autrement dit, la mort circule encore.
Les gens marchent dans la rue avec des masques, signe qu’un assassin se promène, invisible à l’œil nue. Chaque voisin, collègue, ami et compagnon de route constitue un danger potentiel. Nous nous tenons à distance.
Au fond, cette peur d’être infecté par un autre être humain est la peur de la mort.
La mort, la fin de votre histoire ?
Dans notre société sécularisée et technologique, beaucoup de gens supposent qu’à la mort, l’homme « disparaît », tout simplement, et qu’il n’y a pas de vie après.
La mort est la fin de l’histoire de la personne décédée. Point à la ligne.
Elle est réduite à un moment dans le temps, le moment où les soins et la science ont dit leur dernier mot. Le traitement s’arrête, les appareils sont débranchés. La mort est considérée comme la limite du savoir-faire médical, les médecins déterminent la cause du décès et c’est tout.
Le vide autour de la mort – le rôle de pasteurs et de prêtres
En même temps, de nombreuses personnes sont conscientes de ce qu’il manque quelque chose dans ce discours médico-scientifique.
D’où la demande des proches d’avoir une cérémonie religieuse, permettant de prendre congé du défunt d’une manière spirituelle. Ils souhaitent qu’un prêtre ou un pasteur dise quelque chose sur le sujet qui embarrasse tant : le sens de la mort.
Heureusement, cela arrive. De cette manière, prêtres et pasteurs peuvent offrir aux personnes endeuillées des paroles de réconfort, d’encouragement et de compréhension, ainsi que des paroles d’espoir qui ouvrent la perspective de la vie éternelle.
Gagné en espérance de vie, perdu en espérance
Dans le passé, la mort était une réalité qui faisait partie de la vie quotidienne. Les couples perdaient des enfants, les gens succombaient à des maladies dans la force de l’âge, sans parler des guerres et des épidémies qui faisant des ravages.
Dans la société technologique moderne, nous avons gagné énormément en espérance de vie.
Toute l’attention est concentrée sur ce que l’on peut accomplir et vivre pendant ce lapse de temps de plus en plus prolongé. Nous repoussons la mort aussi loin et aussi longtemps que possible de notre quotidien.
Par conséquent, la vie moderne se caractérise par l’épanouissement du présent, mais aussi par l’évanouissement de l’avenir au-delà de la mort. La perspective se réduit à ma vie sur terre, aussi longtemps qu’il dure.
Notre société moderne a gagné en espérance de vie, mais perdu en espérance.
La question de l’au-delà et le sens de la mort, c’est le tabou de la modernité.
Conscience de la mort – quand on y est confronté
Au fond de son cœur, chacun sait qu’il va mourir un jour, et que cela pourrait bien se produire plus tôt que l’on ne le pense.
Mais en général, les gens n’y pensent pas. On n’en parle pas, on préfère éviter ce sujet, car il est difficile de l’aborder. On ne sait pas trop que dire.
Sauf si l’on est confrontés, tout d’un coup, à un danger mortel, ou au décès d’un proche.
Quand ils sont confrontés à la fin de vie, les gens se posent des questions. Sur ce qui va se passer ensuite : quelque chose ? Rien ? Est-ce qu’il y aura un chemin à suivre, ou juste un trou noir ? Et les derniers instants, les dernières secondes, est-ce que l’on aura peur ? Est-ce qu’on sera seul ?
Quand on se pose de telles questions, le scientisme, le consumérisme et l’hédonisme ambiants nous laissent complètement sur notre faim. Les fameuses valeurs de la République laïque ne nous aident pas. Il faut bien chercher ailleurs.
Angoissé – que disent les psy ?
Je disais, la plupart des gens évitent de penser à la mort. Mais nous pouvons tous passer par des moments où l’on y pense. Des moments d’angoisse, à l’idée de disparaître un jour. Des moments de peur. Que faire alors ?
Pour gérer ce genre d’expériences, on s’en remet souvent aux psychologues et conseillers en bien-être. Qu’est-ce qu’ils nous disent ? Il faut assumer le fait de sa mortalité. Pour surmonter la peur de la mort, qui existe au fond de chacun, ils nous disent de valoriser les occasions que la vie nous offre pour faire le bien, pour vivre en paix avec les autres, pour faire des choses qui ont de la valeur. Comme cela on n’aura pas gâché sa vie, et on pourra la quitter en paix.
Or, leur réconfort se limite à ce que l’on peut accomplir et recevoir dans cette vie seulement, sans parler de Dieu, sans parler de ce qui nous attend après la mort, car on n’entre pas dans le religieux…
Ce discours peut nous aider, bien évidemment, à vivre d’une manière plus responsable.
Mais il offre une bien maigre consolation aux personnes vivant dans des conditions de pauvreté, d’oppression ou d’exclusion, qui sont lourdement handicapées ou qui souffrent, déjà très jeune, d’une maladie incurable. Évidemment, la vie ne leur a pas offert grand-chose.
Au fond, tout humain aspire à davantage, puisque Dieu, le Créateur a mis l’éternité dans son cœur, comme le dit l’Ecclésiaste (3 : 17). C’est pourquoi nous aspirons tous à plus de bonté, de beauté et de justice que le monde peut offrir.
Que disent les chrétiens ?
De par la nature même de leur foi, les chrétiens devraient pouvoir aborder le sujet de la mort sans peur et sans hésitation. Ils ont des choses importantes à dire par rapport à la mort.
Et pourtant, dans les documents visant à aider les églises et les croyants individuels à répondre à la crise pandémique, il semble que l’on prête peu d’attention à ce sujet. Qui propose des podcasts sur la préparation à la mort ? Sur l’accompagnement des mourants ? Sur le deuil ? Ou alors sur la communication de ce que l’Évangile dit par rapport à la mort et l’au-delà à des sans-religion dans une société déchristianisée ?
Cette absence est significative d’un changement général.
Dans les milieux évangéliques, la perspective de la mort et la vie éternelle au ciel ont longtemps été des thèmes importants.
Ils sont omniprésents dans les vieux cantiques et les chants de réveil. En chantant, on anticipe la gloire que l’on vivra un jour. Les anciens les connaissant encore, mais les jeunes ?
En revanche, le répertoire de la louange contemporaine, par exemple dans les recueils de Jeunesse en Mission, se concentre sur la relation avec le Seigneur ici et maintenant, dans cette vie.
Tout cela est important, mais je pense que dans la transition vers les nouveaux chants, nous avons perdu quelque chose d’important.
Quand vous avez à accompagner des personnes mourantes, où que vous avez à conduire une cérémonie lors des obsèques, et que vous cherchez des chantes appropriés quand vous ne trouvez presque rien dans les nouveaux chants. Là, vous allez chercher parmi les vieux cantiques.
J’ai souvent conduit des obsèques, et c’est mon expérience.
Les prédicateurs abordent souvent les souffrances et le développement personnel, mais comparés à leurs prédécesseurs ils parlent moins du péché et de sa sanction.
Dans nos prières également, nous demandons à Dieu de nous aider, de nous permettre de trouver un travail, un ami, un mari ou une femme. C’est bien, mais est-ce que nous sommes conscients de ce que toutes ces choses et toutes ces personnes vont nous manquer un jour, que l’on doit les laisser ?
Quand quelqu’un est gravement malade nous prions pour la guérison, mais nous demandons par à la personne : est-ce que tu es prête à mourir, à rencontrer Dieu, s’il n’y a pas de guérison ?
Ce changement montre que l’actuelle génération d’évangéliques est très influencée par l’air du temps, plus que l’on n’admet.
Il sera un bien pour un mal si la pandémie va amener les Églises à revenir sur des thèmes qui ont toujours été au cœur de l’enseignement et de la pastorale chrétiens.
Paroles de Jésus
Alors, écoutons ce que dit notre Jésus Christ, notre Seigneur :
Marthe dit à Jésus : Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort ! Mais maintenant même, je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te le donnera. Jésus lui dit : Ton frère se relèvera.
Je sais, lui répondit Marthe, qu’il se relèvera à la résurrection, au dernier jour.
Jésus lui dit : C’est moi qui suis la résurrection et la vie. Celui qui met sa foi en moi, même s’il meurt, vivra ; et quiconque vit et met sa foi en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ?
Elle lui dit : Oui, Seigneur, moi, je suis convaincue que c’est toi qui es le Christ, le Fils de Dieu, celui qui vient dans le monde (Jean 11 : 21 – 27).
Que votre cœur ne se trouble pas. Mettez votre foi en Dieu, mettez aussi votre foi en moi. Il y a beaucoup de demeures dans la maison de mon Père. Sinon, vous aurais-je dit que je vais vous préparer une place ? Si donc je m’en vais vous préparer une place, je reviens vous prendre auprès de moi, pour que là où, moi, je suis, vous soyez, vous aussi. Et là où, moi, je vais, vous en savez le chemin.
Thomas lui dit : Seigneur, nous ne savons pas où tu vas ; comment en saurions-nous le chemin ? Jésus lui dit : C’est moi qui suis le chemin, la vérité et la vie. Personne ne vient au Père sinon par moi (Jean 14 : 1 – 6).
Paroles des apôtres
Écoutons aussi ce que les apôtres ont écrit :
Nous savons, en effet, que si notre demeure terrestre, qui n’est qu’une tente, est détruite, nous avons dans les cieux une construction qui est l’ouvrage de Dieu, une demeure éternelle qui n’a pas été fabriquée par des mains humaines.
Aussi nous soupirons dans cette condition ; nous souhaitons vivement revêtir notre domicile céleste par-dessus l’autre, s’il est vrai qu’une fois vêtus nous ne serons pas trouvés nus. Car, tandis que nous sommes dans cette tente, nous soupirons, accablés, parce que nous voulons, non pas nous dévêtir, mais nous revêtir, pour que le mortel soit englouti par la vie. Et c’est Dieu qui nous a produits à cette fin même, lui qui nous a donné les arrhes de l’Esprit.
Nous sommes donc toujours pleins de courage, sachant que tant que nous sommes chez nous, dans le corps, nous sommes en exil loin du Seigneur – car nous marchons par la foi et non par la vue. Nous sommes cependant pleins de courage et nous aimons mieux être en exil loin du corps pour être chez nous auprès du Seigneur.
C’est pour cela aussi que nous mettons un point d’honneur à être agréés par lui, que nous soyons chez nous ou en exil.
Car il nous faudra tous comparaître en pleine lumière devant le tribunal du Christ, pour que chacun recueille selon ce qu’il aura pratiqué avec son corps : soit du bien, soit du mal (2 Corinthiens 5 : 1 – 10)
Ainsi donc, puisque ces enfants ont en commun le sang et la chair, lui aussi (Jésus le Fils de Dieu), pareillement, a partagé la même condition, pour réduire à rien, par sa mort, celui qui détenait le pouvoir de la mort, c’est-à-dire le diable, et délivrer tous ceux qui, par crainte de la mort, étaient retenus dans l’esclavage toute leur vie (Hébreux 2 : 14 – 15)
Perspective du jugement
La Bible parle d’une double perspective. D’une part, celle du jugement dernier, le jour où Dieu va remettre les choses dans l’ordre. Cela peut faire peur. Dans les églises anciennes on trouve des représentations très réalistes du dernier jugement. Des tableaux, des sculptures. Par exemple, les célèbres fresques dans la cathédrale d’Albi. Effrayantes, quand on les regarde. Mais pour les gens de cette époque, le jugement n’était pas seulement effrayant mais aussi un réconfort.
Il y a tant d’injustice, tant de mal dans ce monde. Beaucoup de méchants restent impunis dans cette vie, difficile d’être en accord avec eux et d’accepter qu’ils restent éternellement impunis. Beaucoup de gens qui œuvrent pour une bonne cause, ne voient pas la justice dont ils ont soif se réaliser. Difficile d’accepter que la récompense ne vienne jamais.
C’est là où la perspective biblique du jugement prouve toute sa pertinence. Oui, il y a un Dieu qui fera justice, un jour nous devons tous rendre des comptes de nos actes – après la mort. La Bible dit : « il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement » (Hébreux 9 : 27)
Perspective de la vie éternelle
La Bible ne parle pas seulement du jugement, que l’on peut craindre, mais aussi de la perspective de la vie éternelle.
Jésus-Christ a porté sur la croix toutes les injustices du monde, tous les péchés, y compris les miens, et il a payé pour cela le prix de sa propre vie. Ainsi, il libère l’homme du poids de ce qu’il a fait de mal. Grâce à lui je suis réconcilié avec Dieu dès lors que je fais repentance en plaçant ma confiance en lui. Je peux donc remettre mon esprit entre ses mains, le moment venu, sans avoir à craindre le jugement, car Christ a payé pour moi !
Heureusement que la vie ne s’arrête pas à la mort. L’Évangile est bonne nouvelle, justement, parce qu’il est le message d’un Sauveur mort et ressuscité, qui a promis à ses disciples : « Je vis, et vous vivrez ». Par sa résurrection il a ouvert la porte du ciel à tous ceux qui croient en lui. Cela ouvre une perspective d’une gloire à venir, qui dépasse largement tout ce que l’on peut souffrir, et même tout ce dont on peut jouir pendant ces jours sur terre. Le croyant peut affirmer avec la certitude de la foi : qu’il m’arrive dans cette vie, le meilleur reste encore à venir.
Perspective de la résurrection du corps
Et nous avons la perspective de la résurrection du corps au dernier jour, au retour du Christ. Pour incroyable que cela puisse paraître, « nous serons semblables à lui », celui qui est ressuscité, affirme l’apôtre Jean (1 Jean 3 : 4).
Réalisme chrétien
C’est ce que j’appelle le réalisme chrétien. Un croyant est réaliste dans le sens où il assume pleinement sa mortalité.
Pour surmonter la peur de la mort, il ne cherche pas seulement à être en accord avec lui-même et les autres, comme le conseillent les psychologues, mais il place sa confiance en Jésus Christ le Fils de Dieu qui a vaincu la mort.
Il ne prend pas seulement en compte son expérience de ce côté de la tombe, mais aussi ce qui adviendra après. Le sens de la mort est lié à la destinée éternelle de l’homme. Et là, un chrétien est plein d’espoir parce qu’il a placé sa confiance en Dieu le Père céleste, à travers Jésus-Christ, aussi bien pour cette vie ici et maintenant que pour le moment de la mort, et pour la vie éternelle. Puisque Jésus a vaincu la mort, il nous libère de la peur de la mort.
Là encore, un chrétien est réaliste. Il ne se laisse pas berner par des vaines paroles des hommes qui parlent de « lumière » et « paix », ou qui nous assurent qu’il n’y a rien après la mort, sans qu’ils n’aient jamais vu l’au-delà. Ce sont des suppositions, des hypothèses, voire des spéculations.
Par contre, un chrétien fait confiance à la seule personne qui est entré dans la mort et qui est revenu. S’il y en a un qui sait ce qui nous attend, c’est lui. C’est pourquoi il prend au sérieux ce que la Parole de Dieu dit, non seulement sur le ciel, mais aussi sur le jugement, la punition, l’enfer.
Par la foi, notre choix
Bien que cette offre de salut soit faite à toute l’humanité, elle doit être reçue par la foi. C’est dans cette vie que se détermine l’avenir au-delà de la mort !
Sens de la mort
Du point de vue chrétien, la mort a un sens.
– D’une part, elle est la punition pour le péché d’Adam et Ève et leur la rébellion contre Dieu, et aussi pour nos péchés. La mort ne fait pas part de la création d’origine. Elle est un ennemi.
– Deuxièmement, la mort est une limitation imposée, afin que l’homme ne se prenne pas pour le maître absolu de la vie, pour Dieu en fait. Nous corps est de la poussière et redeviendra poussière. C’est une réalité qui doit nous rendre humble. Et pourtant, dans la société moderne, les scientifiques essayent de repousser la mort, et d’arrêter la dégénérescence du corps de sorte que les cellules se renouvellent sans cesse et que l’homme devienne a-mortel.
C’est la science du transhumanisme, pour créer l’homme augmenté. Des entreprises comme Google et Apple investissent des milliards de dollars dans ces recherches. On rêve de surmonter la mort.
Je remarque au passage que cela aura un effet dramatique. Supposons que votre corps ne dégénère plus et que vous puissiez vivre des centaines, voire des milliers d’années. Pendant tout ce temps, vous pouvez encore mourir d’un accident, d’un attentat terroriste, ou d’un arbre qui vous tombe sur la tête lors d’une tempête. Vous qui avez tout fait pour vous débarrasser de la mort naturelle, vous allez vivre continuellement dans la peur de la mort qui peut toujours vous arrivez. Ce n’est pas le bonheur absolu mais l’angoisse perpétuel.
Quant à moi, je préfère entrer dans la nouvelle création promise par Dieu, où la mort ne sera plus.
Je ferme la parenthèse
– Troisièmement, la mort n’est pas la fin de l’histoire de la personne décédée, mais une transition vers un nouveau mode d’être. C’est une transition ontologique, l’âme entrera dans une nouvelle dimension de vie. L’âme, c’est mon esprit, le « je », la personne que j’étais sur la terre. Elle va apparaître devant Dieu le Créateur
Pour le croyant, la mort est la transition vers « la maison du Père », dans « la demeure éternelle » auprès de Dieu. C’est une transition vers la gloire !
J’ai cette assurance, non pas parce que je le mérite, mais seulement parce que Jésus-Christ a ouvert la porte à la vie éternelle pour les hommes.
Comme le dit un vieux cantique, heureusement retenu dans les recueils de JEM : « couvert de SA justice, j’entrerai dans les saint lieux ».
Conclusion
Je peux conclure ce message en quelques phrases : Pour un chrétien, la mort a un sens. Pas besoin d’éviter le sujet. Pas de raison d’avoir peur. La mort ne peut nous séparer de l’amour de Dieu qu’il a montré en Jésus-Christ (Romains 8.39). Grâce à Lui nous avons de l’espérance. Réjouissons-nous dans ce qu’il nous attend au-delà de la mort, auprès de Lui.