Guidés par l’espérance

Campagne de Rentrée 2022 – Semaine 1 / 4

Timothé DanielPrédicateur : Timothé Daniel

Date :
Dimanche 11 septembre 2022
Références :
Hébreux 11 : 8 - 19 (Cliquer ici pour lire le texte)

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Introduction

Nous entamons aujourd’hui la campagne de rentrée qui nous est proposée par notre union d’Églises, comme l’année dernière. Cette année cette campagne a pour thème « Une espérance qui nous transforme ». Nous allons, pendant un mois nous pencher sur ce thème de l’espérance chrétienne, et voir comment elle nous transforme dès maintenant, dès aujourd’hui, comme l’écrit Vincent Miéville, le président de la commission synodale de notre union d’Églises en introduction du livret de cette campagne : « L’espérance
chrétienne n’est pas qu’une attente passive de ce qui va arriver. Elle impacte notre vie aujourd’hui, elle nous transforme dès à présent. C’est à ce défi que va nous invite la campagne de cette année, en mettant en valeur des personnages bibliques qui peuvent incarner cette espérance transformatrice. »

Baladé de droite à gauche

Le premier personnage biblique que nous allons donc aborder à l’occasion de cette campagne est le personnage d’Abraham. Petit rappel qui ne fait jamais de mal, qui est Abraham ? Abraham est un personnage de l’Ancien Testament dont on trouve l’histoire dans le livre de la Genèse. Il est l’ancêtre du peuple d’Israël, et il est un homme qui a reçu un appel de Dieu qui lui demandait de quitter son pays et de se diriger vers la terre que Dieu allait donner à ses descendants. Je ne vais pas entrer dans les détails de l’histoire qui sont nombreux mais vous les avez probablement en tête puisque j’avais fait une série de prédication sur la vie d’Abraham en début d’année.
Abraham est un homme qui n’a pas hésité à répondre à l’appel de Dieu malgré tout ce que cela représentait pour lui. Cela n’était pas forcément facile de quitter la région où il avait l’habitude de séjourner, cela n’a pas dû être facile d’entreprendre un si grand voyage sans forcément comprendre pourquoi Dieu l’envoyait si loin. Cela n’a sûrement pas été facile de se retrouver dans un pays où il a dû séjourner en étranger tout en devant accepter l’immense paradoxe de devoir le faire dans le pays que dont Dieu lui avait annoncé qu’il lui donnerait en héritage. Ce qu’Abraham a dû accepter de vivre ce n’est pas seulement un déplacement, ce n’est pas seulement l’inconfort de ne pas être chez soi, c’est la situation encore bien plus inconfortable d’être « entre deux chaises », « étranger dans le pays qui lui avait été promis »
Abraham s’est retrouvé dans une situation très inconfortable qui peut nous parler aussi dans notre quotidien. Nous nous retrouvons parfois dans ce genre de situation où nous ne nous sentons pas à notre place là où nous-sommes. Et c’est même une situation qui fait partie de la vie chrétienne. En tant que chrétien nous avons choisi de « quitter » ce monde, de ne plus vivre selon ses standards, mais nous continuons de l’habiter tout en sachant que nous se sommes que des « étrangers et des voyageurs sur la terre » pour reprendre l’expression du verset 13. C’est une situation où l’on est bien souvent bousculé, parce que l’on choisit de ne pas aller dans le même sens que tout le monde. Mais la raison qui a poussé Abraham à tenir son engagement est aussi celle qui peut nous pousser à tenir le nôtre.

Voir l’invisible

Abraham, et son épouse Sara ont été guidé par l’espérance de quelque chose de bien plus grand. Abraham « attendait la cité aux fondements inébranlables dont Dieu lui-même est l’architecte et le constructeur ». Tout en se sachant étranger où il était, tout en se sentant inconfortable il avait les yeux vers la cité de Dieu qui doit venir. En fait il avait les yeux tournés vers l’Éternité, vers les promesses de Dieu, et cela lui a permis de voir plus loin que ses circonstances actuelles. Abraham et Sara, comme tous les personnages cités dans les versets qui précède sont mort « sans avoir reçu ce qui leur était promis. Mais ils l’ont vu et salué de loin ». La foi leur a permis de voir plus loin que leur vie même et d’avoir une espérance qui dépasse tout. La promesse qui leur a été faite débouche sur le salut qui nous est offert. Les personnages de l’Ancien Testament avaient-ils seulement saisi ne serait-ce que le début de ce plan incroyable pour l’histoire du salut, nous ne le savons pas, mais nous savons que leur foi en Dieu, et le fait qu’ils ont pu faire partie de ce plan par l’appel de Dieu sur leur vie, le fait qu’ils aient répondu à cet appel par la foi a produit en eux une espérance qui dépasse tout, qui surpasse tout.

Ne pas revenir en arrière

Comme il aurait été agréable sûrement pour Abraham et sa famille de revenir en arrière, de retourner là d’où ils étaient partis. Mais ils ne l’ont pas fait. C’est encore une fois l’espérance qui leur a permis de tenir. Ils ont quitté une patrie pour partie vers une autre où ils se sont retrouvés étrangers. Mais la vraie patrie qu’ils désiraient c’était celle de Dieu, la patrie céleste. Au sein de leurs difficultés, ce qui les a poussés à continuer d’avancer et d’espérer c’est cet attrait pour cette patrie céleste, pour l’éternité. Non pas un attrait morbide qui leur aurait donné une envie de mourir pour rejoindre Dieu plus vite. Mais la conscience qu’au-delà de ce qu’ils vivaient il y avait une réalité bien plus grande, qui dépassait tout. La tentation de revenir en arrière peut parfois nous prendre nous aussi dans nos divers engagements pour Dieu. Alors quelle place peut jouer l’espérance dans cela ?
L’une des choses qui a permis à Abraham de ne pas douter et de continuer à espérer c’est l’appel que Dieu lui a adressé. Au milieu des circonstances difficiles ils pouvaient toujours se souvenir de la raison pour laquelle il était là : il avait répondu à l’appel de Dieu. Lorsque nous sommes certains de répondre à l’appel de Dieu dans ce que nous faisons, la même espérance qui animait Abraham peut nous animer. Mais cela n’est clairement pas aussi facile lorsque nous ne sommes pas sûrs de bien être en train de répondre à cet appel de Dieu.

Conclusion

Lorsque Dieu nous appelle, lorsque nous comprenons cet appel, soyons comme Abraham qui a obéi rapidement, en tout confiance, quitte à devenir un étranger, à être baladé de droite à gauche.
Inspirons-nous de l’espérance qui a guidé Abraham, qui lui a permis de voir plus loin que les circonstances présentes et de ne pas revenir en arrière car ce qui l’attendait devant était bien meilleur.

 

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