HABACUC – Partie 3

Prédicateur : Christian Pradel

Date : dimanche 26 avril 2020
Références : HABACUC 1 : 12

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Introduction

Comprendre le sens des événements

Nous vivons à une époque où la mondialisation a un impact dans tous les domaines de nos vies ; celles des individus bien entendu mais aussi la vie économique. La mondialisation influence les stratégies politique et militaire. Tout un ensemble de facteurs font que cette mondialisation a pris un relief particulier au sein de nos nations.

  • Je pense qu’il est important de comprendre le sens des événements que nous vivons. Il me semble important que le chrétien doive saisir la signification des événements. Vous ne serez sûrement pas étonné que je vous dise qu’il est important que les chrétiens lisent les journaux et comprennent ce qui arrive dans le monde et les situations diverses que notre pays peut rencontrer. Il doit aussi saisir la signification des événements.

Il arrive que dans nos milieux, on ne s’intéresse pas à ce qui nous entoure ou à ce que le monde vit sous prétexte que nous ne sommes plus du monde. Nous ne devons pas forcément essayer de changer le monde ; mais s’y intéresser, c’est manifester le désir de comprendre la direction qu’il prend et intervenir pour nos semblables, en expliquant la volonté de Dieu pour eux, tenant compte des déroulements de l’histoire.

  • A notre époque, de graves dangers menacent l’Eglise. Ce n’est pas nouveau, mais si elle n’est pas prudente, elle peut, tout comme Israël autrefois, conclure des alliances compromettantes, qu’elles soient conclues au niveau social, politique ou religieuse. C’est en agissant de la sorte qu’elle s’évite de vivre ce que Dieu veut pour elle.

Le but de Dieu est d’avoir une relation juste et proche avec son peuple. Nous sommes son peuple, nous qui croyons en lui et en ce qu’il a fait pour nous.

Il doit souvent intervenir pour corriger et restaurer cette relation avec son peuple. Ce qui fait horreur à l’homme normal qui n’a pas le souci de la volonté de Dieu, peut être la chose dont Dieu se sert pour nous corriger.

  • Ce fut le cas d’Israël qui s’est tranquillement détourné de Dieu, accomplissant toutes sortes d’actions qui étaient mal vus par Dieu : accords politiques déplacés, alliances avec d’autres dieux, des plaisirs effrénés, etc. Dans le texte précédent, nous avons pu explorer ceci : Dieu révèle à Habacuc qu’il va utiliser un instrument des plus barbares à l’époque pour corriger son peuple. Il s’agit de l’armée des Chaldéens.

  1. Rappel des enseignements tirés des versets précédents

  • Nous avons vu précédemment que les voies de Dieu sont étranges, surtout lorsque nous essayons de réconcilier certains événements que nous observons avec ce que nous croyons. La perplexité du prophète était justifiée face à toutes les horreurs que le peuple de Dieu commettait et face à l’étrange silence de Dieu et à son inaction.

De plus, une des caractéristiques surprenantes des voies de Dieu est qu’il emploie parfois des instruments inhabituels pour corriger son peuple (et son Eglise).

De tous les peuples, Dieu suscitera les Chaldéens pour châtier Israël ! Chose impensable à l’époque.

Au cours des siècles, il s’est servi de toutes sortes d’instruments étranges et inattendus pour accomplir ses desseins. Ce fait est particulièrement significatif pour nous, car selon les Saintes Ecritures, c’est dans cette optique que nous devons considérer ce qui se passe dans le monde actuellement.

  • L’enseignement important à tirer de tout cela est la suivante : si nous n’envisageons pas les choses d’une manière juste, nous concevrons et orienterons mal nos prières. Nous devons prendre conscience de la vraie condition de l’Eglise et reconnaître son iniquité.

Nous devons comprendre que Dieu peut utiliser les forces les plus opposées à l’Eglise pour accomplir ses desseins, sachant qu’elles ne pourront pas l’anéantir ; Jésus-Christ nous en a fait la promesse et l’histoire nous l’a confirmée.

Le prophète enseigne très clairement que Dieu peut vraiment se servir d’instruments très étranges, et parfois même de ceux auxquels on s’attend le moins.

  1. LA DEUXIEME PRIERE DU PROPHETE (Ch 1 : 12)

Lisons le versets 12 qui sera l’inspiration de notre message aujourd’hui.

12 N’es-tu pas depuis toujours, Eternel, mon Dieu, mon Saint ? Nous ne mourrons pas ! Eternel, tu as établi ce peuple pour exercer tes jugements. Mon rocher, tu l’as appelé pour infliger tes punitions.

Habacuc Ch1 v12 – Bible Segond 21

12 N’es-tu pas depuis l’origine, ô Eternel ? Tu es mon Dieu, mon Saint, tu ne meurs pas. O Eternel, toi le rocher, c’est pour exécuter le jugement que tu as suscité ce peuple, et tu l’as rendu fort pour qu’il soit l’instrument du châtiment.

Habacuc Ch1 v12 – Bible du Semeur

  • La majorité des problèmes et des difficultés de la vie chrétienne provient que l’on ne sait pas utiliser une bonne méthode. Face à des problèmes de toutes sortes, il est beaucoup plus important pour nous de connaître la méthode ou l’état d’esprit correct qu’il nous faut adopter, plutôt que d’avoir des réponses toutes faites pour certains problèmes.

En général, les gens souhaitent une réponse claire à une question spécifique, mais la Bible ne nous donne pas toujours ce que nous désirons à cet égard. Cependant, elle nous enseigne une bonne méthode à utiliser.

La section que nous avons lue est un parfait exemple de la méthode à utiliser et dont nous trouvons maints exemples dans les Saintes-Ecritures.

Nous sommes enclins à nous affoler et à tirer de fausses conclusions quand l’inattendu se produit et que Dieu nous traite d’une manière peu familière. Nous pouvons parler sans réfléchir, comme c’est le cas du psalmiste Asaph dans le Ps 73 et sans rendre compte après.

Suivons donc le prophète alors qu’il applique une méthode (ou un état d’esprit) aux deux problèmes importants qui le troublaient.

  1. Comment résoudre le problème de l’inaction de Dieu ? (v12)

Le premier problème était celui de l’apparente faiblesse et défaite de Dieu.

  • Qui n’a pas dit que si Dieu existait, il n’aurait pas permis que des catastrophes soient arrivées ?

Qui n’a pas dit que sa prétendue puissance n’aurait pas laissé faire toutes ces atrocités que l’histoire nous laisse en souvenir ?

Qui n’a pas dit que si Dieu était juste, il n’aurait pas toléré que la maladie soit dominante dans le monde ? Pourquoi Dieu permet-il les guerres ? Ne peut-il pas arrêter toutes ces anomalies ?

Si nous restons seuls devant toutes ces questions, il est évident que nous rejetterons l’idée de l’existence de Dieu, un jour ou l’autre. Toutes les idées émises pour essayer de répondre à ce genre de questions ne font que laisser un sentiment de frustration ou d’insatisfaction voire de mécontentement.

  • Habacuc nous montre, par sa manière de parler à Dieu, comment il aborde les problèmes et de quelle manière il s’y prend. Voulons-nous faire comme lui ? Ou est-ce qu’on préférerait ne pas tenir compte de la Parole de Dieu et fuir loin de sa face ?

Car voici la première chose qu’il fait. Le prophète se tourne vers son Dieu. La plupart d’entre nos contemporains se tournent contre lui. Et même ils ignorent Dieu.

Mais si ces questions sont véritablement un sujet de profonde inquiétude, elles ne trouveront de réponses que si vous vous approchez de Dieu avec confiance et respect. Cela même si vous avez envie de le condamner, de lui reprocher ce qui se passe dans le monde. Dieu n’est pas contre le fait que nous soyons scandalisés, mais les problèmes universels que rencontre notre monde ont des racines inextricables que le commun des mortels ne peut ni expliquer ni même comprendre par lui-même. Aussi douée soit la démonstration qu’il peut en faire, il ne sera pas satisfait. On le saurait bien sinon ?

  1. Dieu est Eternel

« N’es-tu pas de toute éternité ? », « N’es-tu pas depuis toujours », « N’es-tu pas depuis l’origine, ô Eternel ? »

Habacuc établit un principe. Il oublie un instant le problème immédiat. Il se demande ce qu’il sait avec certitude au sujet de Dieu. Il réfléchit, il se remémore la loi de Dieu, la Thora, il évoque la connaissance spirituelle qu’il a de Dieu.

Dieu est le Dieu éternel et infini, d’éternité en éternité. Il n’est pas comme les dieux que les hommes adorent ; il n’est pas comme le dieu de l’orgueilleuse armée chaldéenne. Une petite précision concernant les chaldéens. A cette époque, ils représentaient un tyran impitoyable, dont la tyrannie évoquée dans des termes imagés dans ce livre, pourraient s’appliquer à n’importe quel despote.

Il n’y a rien de plus rassurant et de réconfortant que de se rappeler que le Dieu que nous adorons est en dehors des troubles de l’histoire. Quand les problèmes contemporains nous oppressent, nous nous posons les questions suivantes : Quelle est la voie que le monde prend ? Qu’est-ce qui va nous arriver ? Seulement, Dieu n’est pas déconcerté et impressionné par cela. Il peut donc intervenir pour nous.

« De toute éternité » signifie souvent en hébreu « depuis longtemps, avant que les choses ne se fassent » mais dans ce contexte, l’expression s’applique à la durée de toute existence.

  1. Dieu est-il ton Dieu ?

  • Habacuc appelle Dieu « YHWH ». Il s’agit du nom qu’il a révélé à Moïse. Ce nom nous dit que Dieu est celui qui existe indépendamment de toute chose.

Ce souvenir au cœur d’Habacuc, qui peut être le nôtre, nous donne à nouveau une merveilleuse assurance :

« Je suis certain que Dieu ne dépend pas des facteurs fluctuants de ce monde car il existe indépendamment de toute chose ; Il est l’Eternel, il est YHWH Yahvé ».

  • Le prophète appelle son Dieu « mon Dieu » et même « mon Saint ». Quand on arrive à l’appeler de cette manière, cela montre que Dieu n’est pas une idée religieuse enfouie dans les profondeurs de la mémoire, mais une réalité vivante et vécue. Habacuc a une relation personnelle avec son Dieu même lorsqu’il ne comprend pas ce qui se passe, même lorsqu’il ne saisit pas l’inaction de Dieu.

Dieu est-il « Dieu », « le bon Dieu », le Créateur, ou est-il ton Dieu, ton Saint, ton Créateur ?

Il n’est pas ton Dieu à ta naissance. A ta naissance, il est Dieu, le créateur. Il t’aime, certes, mais tu n’as aucune relation avec lui, si ce n’est de vagues sentiments que tu ressens le concernant. Tu as des idées que tu as reçues sur lui et qui t’accompagnent ici et là.

Si tu t’approches de lui et si tu lui accordes ton attention, si tu fais la paix avec lui, il t’accordera sa paix et son Esprit viendra habiter en toi. Il deviendra ainsi ton Dieu et ton Saint.

Sache que cela est possible parce que Dieu a vécu et porté ton humanité en se faisant homme et en subissant à ta place la condamnation que tu devais subir. Cette condamnation est juste car le mal qui est en toi, tu l’as commis. Dieu le voit ainsi. Nous sommes habités par les ténèbres qui nous mènent à la mort. Dieu a vécu et porté ton humanité en se faisant homme. C’est en la personne de Jésus-Christ qu’il s’est manifesté. Jésus-Christ, c’est la manifestation de Dieu sur terre, sur notre terre.

Christ est ce Dieu fait homme qui a connu ton humanité, la souffrance, la faiblesse mais jamais le péché. Être pendu sur la croix est l’expression de son amour pour toi. C’est là qu’il est mort pour toi. Tes ténèbres qui te mènent à la mort ont été pris par Jésus-Christ quand il fut crucifié. Il est mort pour toi pour que les ténèbres soient définitivement rayées de la carte de ta vie et de la pression de mort qu’il exerce sur toi.

Vas-tu l’ignorer ? Penses-tu que cela n’a pas d’importance ? Dans ce cas, tu fais une grande erreur, car c’est devant ce choix que Dieu t’attend et nous attend tous.

« Mais Dieu est riche en bonté. Aussi, à cause du grand amour dont il nous a aimés, alors que nous étions spirituellement morts à cause de nos fautes, il nous a fait revivre les uns et les autres avec le Christ – c’est par la grâce que vous êtes sauvés. Par notre union avec Jésus-Christ, Dieu nous a ressuscités ensemble et nous a fait siéger ensemble dans le monde céleste. »

Ephésiens Ch 2 : 4-6

« Le Christ lui-même a souffert la mort pour les péchés, une fois pour toutes. Lui l’innocent, il est mort pour des coupables, afin de vous conduire à Dieu. Il a été mis à mort dans son corps mais il a été ramené à la vie par l’Esprit. »

1 Pierre Ch 3 : 18

Il a libéré tant d’amour pour nous alors que nous n’avions rien fait qui le méritait. Si nous rejetons cet amour comme étant inacceptable, alors cela devient aux yeux de Dieu comme étant de la folie. Si c’est ainsi, Il ne peut plus rien faire pour nous.

  1. Deux règles

Voyez-vous – pour en revenir à notre texte – Habacuc, en établissant le principe que nous avons vu, nous permet déjà énoncer 2 règles qui décrivent « la méthode » :

  • La première règle est de réfléchir avant de parler, et donc avant d’agir. « Que tout homme soit prompt à écouter, lent à parler, lent à se mettre en colère » (Jac 1 : 19). Notre problème est que nous sommes prompts à parler, prompt à nous mettre en colère, mais lent à réfléchir.

Selon ce prophète, cependant, la première chose à faire est de réfléchir. Avant d’exprimer nos réactions, nous devrions nous astreindre à penser.

Il peut nous sembler superflu d’insister sur ce point, mais nous savons tous que c’est dans ce domaine que nous nous égarons le plus souvent. Cela nous éviterait bien des déboires si nous l’appliquions plus souvent.

  • La seconde règle lorsque vous commencez à penser, est de ne pas débuter par votre problème immédiat. Il est plus pertinent de revenir en arrière. Faire ainsi, c’est appliquer la stratégie de l’approche indirecte bien connu dans le domaine de la stratégie militaire.

Nous devons remonter plus loin dans le passé et attaquer ensuite le problème immédiat.

Quand vous marchez sur une montagne et que vous devez un moment donné l’escalader, vous rencontrez parfois des obstacles, tels un passage très étroit, une pente savonneuse. La seule manière de les traverser est de trouver un endroit solide où placer vos pieds et avoir un point d’appui.

Quand il s’agit de problèmes spirituels, vous devez retourner aux principes fondamentaux. Ainsi, vous commencez immédiatement à perdre votre sentiment de panique.

Comme il est bon de rassurer votre âme en lui rappelant ce qui ne fait pas l’ombre d’un doute.

  1. Que veut dire : « Nous ne mourrons pas » ?

L’expression « nous ne mourrons pas » est la traduction de la T.M. (traduction massorétique) de la LXX (traduction des Septantes) et de la Vulgate. D’autres, comme la Tg. (Targum), traduisent « tu es vivant à jamais ». Il semblerait que la T.M. est une correction dogmatique opérée par les copistes.

En fait « tu ne meurs pas » fait écho à « depuis toute éternité ». Dieu ne meurt pas, il est vivant à jamais. Habacuc ne dit pas que lui et son peuple ne vont pas mourir.

Mais on peut comprendre aussi qu’Habacuc dise : « nous ne mourrons pas » car Dieu nous a laissé des promesses à ce sujet. Ce ne serait pas faux.

  1. Dieu est Saint

Habacuc, en appelant Dieu « mon Saint » se rappelle qu’un autre absolu de Dieu est sa Sainteté. Il est donc absolument juste et saint.

« Dieu est lumière, et il n’y a point en lui de ténèbres »

1 Jean ch1 v5

C’est la sainteté à l’état pur

« Nul ne l’égale. L’Eternel seul est saint, et, à part lui, il n’y a pas de Dieu, pas de rocher semblable à notre Dieu. »

1 Samuel ch2 v2

« Car voici ce que dit le Dieu très élevé qui demeure éternellement, qui s’appelle le Saint : « J’habite dans un lieu qui est très haut et saint, mais je demeure aussi avec l’homme accablé, à l’esprit abattu, pour ranimer la vie de qui a l’esprit abattu et vivifier le cœur des hommes accablés…  » »

Une autre traduction

« Car ainsi parle le Très-Haut, dont la demeure est éternelle et dont le nom est saint : J’habite dans les lieux élevés et dans la sainteté… »

Esaïe Ch 57 v15

Quand vous considérez ces versets, vous êtes forcés de vous demander : « Le Seigneur de la terre peut-il faire ce qui est injuste ? » Une telle chose est impensable.

Il y a donc une vérité dans l’explication de l’inaction de Dieu et qui nous dépasse. Quelle est-elle ?

La question pourrait être posée d’une autre manière : Faut-il exprimer cette vérité ? Faut-il avoir une connaissance « intellectuelle » expliquant l’inaction de Dieu ?

La suite du livre va répondre à ces questions. Il va surtout rendre compte de la réalité que ces questions posent. La réalité ne veut pas dire que ces questions trouveront réponse selon les schémas intellectuels ou spirituels que nous avons adoptés, mais que ces questions vont trouver une réponse qui va déboucher sur une manière juste, éclairée de comprendre le problème et la réalité qui l’entoure.

  1. 3ème règle

Après avoir compris les deux règles, vous pouvez passer à l’étape suivante. Il s’agit de la 3ème règle.

  • La troisième règle consiste à placer le problème en question dans le contexte de ces principes solides comme le fait Habacuc. Beaucoup de problèmes peuvent être résolus, pourvu qu’ils soient placés dans le bon contexte, le contexte réel entourant le problème.

On retrouve cette règle lorsqu’on souhaite, par exemple, interpréter un verset difficile des Saintes Ecritures. Il est important de le replacer dans son contexte. Souvent nous interprétons mal une certaine phrase parce que nous la sortons de son contexte, mais quand vous placez le texte difficile dans le contexte, généralement celui-ci éclaire le texte. Il en va de même lorsque nous cherchons à comprendre et à clarifier une situation qui nous préoccupe, que nous ne comprenons pas et que nous estimons intenable parfois.

  1. Dieu est tout-puissant et fidèle

  • Examinons l’affirmation suivante : « Ô Eternel, tu as établi ce peuple pour exercer tes jugements ; Ô mon rocher, tu l’as suscité pour infliger tes châtiments. »

Il y a une autre chose certaine que le prophète reconnaît, c’est la toute-puissance de Dieu. L’expression hébraïque « mon rocher » indique la force et la puissance de Dieu, notamment celle qui protège. Ce qui est étonnant, c’est que ce peuple chaldéen, plus impie qu’Israël qui n’est pourtant pas un enfant de chœur, se voit confier l’administration du droit et l’arbitrage parmi les individus et les nations. L’injuste et l’impie vont être les juges.

Dieu est tout puissant et donc peut tout faire. Seulement, voilà que l’étranger appelé par Dieu et qui va jouer le rôle de conquérant est investi d’un pouvoir absolu faisant de lui un arbitre « tyran ».

  • Mais Parce que Dieu est fidèle, peu importait ce qu’allait faire l’armée chaldéenne, elle ne pourrait jamais exterminer Israël, car Dieu avait donné certaines promesses à Israël et il ne les briserait jamais.

Si on prend la traduction de l’expression « nous ne mourrons pas » comme voulant dire que non seulement Dieu ne meure pas, mais aussi que nous qui lui faisons confiance, nous ne mourrons pas, alors elle nous dirait quelque chose d’important sur la foi. Quoi ? Elle exprimerait en condensé la foi du prophète qui met sa confiance dans toutes les promesses que Dieu a laissées à son peuple (celles d’Esaïe entre autres).

  1. Conclusion

Un jour, un homme avec son enfant de deux ans avait pris le train pour un voyage. Pendant le trajet, le père portant son enfant lui montra le paysage qui défilait devant eux à travers la vitre. L’enfant riait à la vue de ce paysage montrant sa satisfaction ; lorsque soudainement son visage s’assombrit et montra de l’inquiétude.

Au bout d’un certain temps, le père le remarqua. Seulement il lui a fallu quelques minutes pour comprendre quelle était la raison qui avait subitement fait changer l’attitude de son enfant. En réalité, c’était l’intrusion d’une espèce de mouche sur la vitre qui l’avait fait changer de comportement. Son regard se focalisait sur la vitre et sur cette mouche.

Le « paysage » avait changé car son regard avait changé de cible. L’objet focalisé n’était plus le même. Les deux choses existaient. Les deux réalités se contrastaient : l’une révélant la beauté de la nature, l’autre l’événement d’une mouche. L’une plaisait à l’enfant, l’autre l’intriguait et lui faisait peur.

Les situations que nous vivons font parties d’un tout. Lorsque les problèmes affluent, leur réalité n’empêche pas l’existence d’une autre réalité. Et cette autre réalité, c’est la présence de Dieu, sa fidélité, sa toute-puissance, sa justice. Comment regardez-vous les diverses situations que vous vivez ? Comment dirigez-vous vos regards lorsque la peur, l’inquiétude et l’angoisse vous surprennent ?

Les règles que nous avons vues peuvent vous donner une attitude nouvelle qui vous remplira de force. L’Esprit de Dieu vous donnera la patience et vous fera vivre avec une pleine sérénité les paradoxes de la vie. Regardez toujours au-delà de la vitre. Pensez toujours à fixer vos regards au-delà des situations que vous vivez ou que le monde vit. L’Esprit de Dieu vous conduira à comprendre avec l’intelligence du cœur et avec la Parole de Dieu les raisons des événements.

Notre Foi n’est pas une subtilité de la raison humaine, mais elle est une dimension divine et nouvelle. Le Christ détient ses secrets et nous les révèle à travers sa Parole et toutes ces situations que le monde, la France et nous même vivons. Sachons les reconnaître et appliquons-nous à les découvrir. Voici donc l’horizon de notre vue spirituelle

« Si donc vous êtes ressuscités avec le Christ, cherchez les choses d’en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu. Attachez-vous aux choses d’en haut, et non celles qui sont sur la terre. »

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