Date : Dimanche 25 octobre 2020 Références : Jean 4 : 4 - 15
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Une opposition.
Jésus passe par la Samarie et il se retrouve seul pendant un moment parce que les disciples sont allé chercher à manger.
Il est auprès d’un puits, et il est midi. L’heure la plus chaude de la journée. C’est une heure à laquelle on ne sort pas dans les pays chauds. Mais pourtant, il voit une femme qui sort pour venir puiser de l’eau.
Si elle sort à cette heure-là c’est sûrement pour ne pas être vue, pour ne croiser personne. Dans la suite du texte, que nous n’avons pas lu, on apprend que cette femme a eu plusieurs maris, et que l’homme avec lequel elle vit n’est pas son mari. Aux yeux des israélites, comme aux yeux des samaritains cette situation était source de honte. A cause de cela elle était sûrement mise de côté par les gens de son village, elle était sûrement moquée etc…
Jésus s’approche d’elle et lui demande à boire. Il utilise cela pour engager la conversation, un peu comme une « pick-up line » de drague. Et puis, à attendre seul au soleil, Jésus avait sûrement vraiment soif !
Ce qui est après tout une demande tout à fait simple, va rencontrer une opposition nette et ferme : non.
Notre samaritaine est choquée que Jésus ose lui parler. Pas parce qu’elle est mise à l’écart et que personne ne lui parle, non. Parce qu’il est israélite et qu’elle est samaritaine.
Il y avait une grande opposition à cette époque entre les israélites et les samaritains. Ils n’entretenaient aucun rapport les uns avec les autres. Et donc la première réaction de cette femme c’est de s’opposer à Jésus. Pas à cause de quelque chose qu’il a dit ou qu’il a fait, mais au nom d’une opposition ancestrale entre leurs deux peuples. Cette femme se montre comme prisonnière d’un conflit ancestral qui l’enferme.
La réponse de Jésus est saisissante : il ne rebondit pas sur cette querelle mentionnée par la femme, il ne s’inscrit pas dans le conflit. Mais il commence à montrer à cette femme qu’il a quelque chose qu’il peut lui donner : « Si tu savais celui qui te demande à boire, c’est toi qui m’aurait demandé à boire ».
La parole a un sens plus profond que le sens terre-à-terre, mais la femme ne le saisit pas pour l’instant et elle répond de manière très pragmatique : tu n’as même pas de sceau, comment est-ce que tu pourrais puiser de l’eau vive ? Est-ce que tu es plus grand que Jacob, pour qui est-ce que tu te prends au juste ?
La femme de cette histoire est à nouveau dans l’opposition en disant cela. Elle se moque même un peu de Jésus. Il dit plein de choses très bien, mais elle a bien du mal à croire que ce qu’il dit puisse être vrai.
Et comme cette femme, nous nous laissons souvent enfermer dans des oppositions « par principe », qui nous enferme, nous restreignent. Ne nous laissons pas enfermer dans ces oppositions !
Mais comme cette femme aussi nous pouvons avoir de vrais besoins.
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Un vrai besoin
Le besoin qu’a cette femme, elle ne le connaît pas vraiment elle-même avant de rencontrer Jésus, et même au fil de la conversation on peut remarquer qu’elle met un certain temps avant de le comprendre.
Mais lorsqu’elle comprend ce que Jésus peut et veut lui donner, elle va dire ces mots : « Donne-moi cette eau ! »
Cette femme était accablée par une situation qui la dépassait et même si elle venait puiser au puits tous les jours, elle n’était jamais vraiment désaltérée au fond d’elle-même. En son intérieur, il y avait toujours cette soif qu’elle ne pouvait pas étancher.
Comment est-ce que nous cherchons à étancher cette soif intérieure ? Le monde qui nous entoure veut nous proposer plein de moyens qui sont censé étancher cette soif : consommer toujours plus, pour posséder toujours plus, se noyer dans l’alcool, dans la drogue parfois. Plein de moyens, qui vont pouvoir parfois nous satisfaire, mais seulement de manière éphémère. Ce dont Jésus parle ici c’est de quelque chose qui étanche cette soif intérieure pour de bon, pour toujours, pour que nous n’ayons plus jamais soif !
Et cette eau vive, c’est aussi ce dont nous avons besoin lorsque nous passons par des moments difficiles, lorsque peut-être nous croulons sous le poids de nos soucis, sous le poids de la vie effrénée que nous menons. L’eau vive, l’eau fraîche, cela fait du bien. Comme cette femme, lorsque nous sommes dans ces situations nous pouvons venir à Jésus et dire, voire même parfois crier : « donne moi de cette eau, pour que je n’ai plus jamais soif ! »
Conclusion.
Il y a un dernier aspect dans ce que Jésus dit : cette eau « deviendra en nous une source qui jaillira jusque dans la vie éternelle. » Qu’est-ce que cela veut dire ?
Cela veut premièrement dire que cette eau va produire en nous quelque chose, une source, qui va jaillir de nous sur ceux qui nous entoure. Cela va venir impacter nos relations.
Mais plus encore, cette source va jaillir jusque dans la vie éternelle ! En disant cela, Jésus montre que ce qu’il veut nous donner, cette eau, c’est le salut, c’est restauration notre relation avec Dieu, une relation qui ne se limitera pas à ce qui se vit ici sur Terre, mais qui continuera aussi dans l’éternité !
Alors, qu’attendons-nous pour faire comme cette femme, et nous écrier vers Dieu : Donne moi de cette eau ?