L’accueil

Timothé DanielPrédicateur : Timothé Daniel

Date :
Dimanche 28 mars 2021
Références :
Jean 12 : 12 - 19

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Introduction

Nous sommes aujourd’hui à une semaine de pâques. Ce dimanche est communément appelé dimanche des rameaux puisque nous profitons de cette journée pour nous souvenir de l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem une semaine avant sa mort. Sans faire dans l’originalité je vous invite à lire ensemble le récit de cet évènement dans l’évangile de Jean, au chapitre 12, les versets 12 à 19.

1. Le peuple accueille Jésus

La scène qui se déroule nous montre à quel point la renommée de Jésus a grandi. En apprenant simplement que Jésus est en chemin vers la ville, le peuple se réunit et lui réserve un accueil triomphal, un accueil digne d’un roi.

Les personnes présentes crient « Hosanna ». Comme cela a été dit dans la présidence, si dans l’Ancien Testament cela pouvait se traduire par un appel à l’aide, à l’action de Dieu, le sens a petit à petit glissé et ce mot est devenu un cri de joie, de louange. Le peuple qui est là et qui accueille Jésus l’accueille en reconnaissant qu’il n’est pas un homme comme les autres, qu’il est, selon leurs propres mots « Celui qui vient de la part du Seigneur ». En accueillant Jésus de cette manière le peuple accueille celui qui porte le salut, il accueille le messie, en tout cas pour l’instant.
C’est une scène incroyable et belle, et en la lisant on pourrait se dire « Enfin, ils ont enfin compris ! », mais nous auront l’occasion de revenir sur ce point dans quelques minutes.

2. Accueillons Jésus

Le peuple a accueilli Jésus. Et nous ? Sommes-nous prêts à accueillir réellement Jésus dans nos vies ? Sommes-nous prêts à reprendre les mots de cette foule « Vive le roi d’Israël » et se les appliquer à nous-même en nous écriant « Vive le roi de ma vie, vive mon roi ».

L’accueil que fait le peuple à Jésus peut nous pousser à accueillir Jésus dans nos vies. Soit que ce soit un accueil qui soit fait pour la première fois, soit que ce soit un accueil que nous renouvelons chaque jour, accueillons Jésus ! Accueillons Jésus comme le peuple l’a accueilli à Jérusalem, en reconnaissant qui il est, en reconnaissant son action, en nous écriant que grâce à lui le salut est là et qu’il est accessible. Soyons comme ce peuple, à un détail près : le peuple qui a acclamé Jésus le jour des rameaux est aussi celui qui l’a condamné seulement quelques jours plus tard. Il n’a pas fallu longtemps pour que la joie et les louanges laissent place aux cris qui allaient scander « crucifiez-le ! ».
Que nous puissions nous servir de cette situation à la fois comme un exemple dans la manière d’accueillir et de reconnaître Jésus mais aussi comme un contre-exemple en ce qui concerne ce changement d’attitude si rapide. Que l’accueil que nous réservons à Jésus dans nos vies ne soit pas fluctuent, mais le fruit d’une décision claire de lui laisser toujours la place de roi, même si parfois nous aimerions bien lui reprendre la couronne pour le placer sur notre tête.

3. Accueillons-nous les uns les autres

Cet accueil que nous voulons faire à Jésus dans nos vies doit aussi faire écho à l’accueil que nous avons les uns pour les autres dans l’Église , et plus particulièrement la manière dont nous accueillons les personnes qui découvrent notre Église. L’accueil, c’est la vitrine de notre Église. Combien de fois êtes-vous entrés dans un magasin parce que ce que vous avez vu en vitrine vous a plu ? Combien de fois êtes-vous resté plus longtemps que prévu dans un magasin parce que vous y étiez particulièrement bien accueillis ? Mais aussi, combien de fois êtes-vous sorti plus tôt que prévu d’un magasin ou d’un restaurant parce que vous n’y étiez pas accueilli comme vous l’auriez souhaité ? Il en va de même pour l’accueil dans l’Église, à un détail près, c’est que ce qui est en jeu ici n’est pas simplement de passer un bon moment de shopping ou de savourer un bon repas, ce qui est en jeu c’est un impact spirituel éternel sur les personnes que l’on accueille. Transposons alors la question à l’Église : combien de fois des personnes sont-elles sorties de notre Église sans avoir été accueillies comme elles auraient dû l’être ? Peut-être pas beaucoup, mais c’est déjà trop.

L’accueil c’est un défi parce que cela implique d’aller vers l’autre que je ne connais pas, mais l’accueil dans l’Église c’est aussi aller vers l’autre pour lui proclamer ce « Hosanna » dont nous avons parlé tout à l’heure, lui proclamer que le salut est là, qu’il est arrivé, et qu’il est pour lui aussi. L’accueil c’est l’établissement d’une relation avec l’autre, en sachant que dans notre société post-moderne, la manière la plus efficace de partager l’évangile est relationnelle.

Conclusion

Depuis le début de cette prédication nous parlons d’accueil : accueil de Jésus, accueil les uns des autres, mais en filigrane ce dont il est question c’est d’amour. L’accueil que nous réservons à Jésus est le fruit de notre amour pour lui, l’accueil que nous voulons exercer les uns envers les autres aura pour motivation notre amour, en suivant l’exemple de Christ qui a vécu son amour pour nous en allant jusqu’à la mort sur la croix pour que nous puissions être accueillis dans son royaume.

Amen.

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