Prédicateur : Timothé Daniel

Date :
Dimanche 10 janvier 2021

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Introduction

Aujourd’hui c’est un jour spécial, pour Théo bien-sûr mais aussi pour nous qui sommes là pour être témoin se son engagement et pour célébrer cet engagement avec lui. En choisissant de se faire baptiser aujourd’hui, Théo nous montre qu’il a choisi de répondre à un appel. Mais quel appel ?

Je vous invite à lire Matthieu 4.18-22 pour réfléchir à cette question.

Jésus est au début de son ministère, dans les chapitres précédents on peut lire les différentes étapes par lesquelles il est passé jusqu’ici. Maintenant il va vraiment commencer son ministère, et pour bien se « lancer » il va se constituer une équipe pour l’accompagner.

1. Suivez-moi

« Suivez-moi », c’est l’appel que Jésus adresse à ces hommes, ces pêcheurs qu’il croise. C’est un appel qui peut paraître bizarre, et encore plus si on le replace dans le contexte de l’époque. Il était courant pour un enseignant, un rabbi, d’avoir des disciples qui le suivaient pour entendre son enseignement, mais normalement la démarche venait du disciple. C’était celui qui désirait devenir disciple d’un enseignant qui allait lui demander de le devenir, pas l’inverse. En fait les enseignants gagnaient des disciples au fur et à mesure que leur enseignement gagnait en renommée à tel point qu’on aurait pu mesurer la « qualité » d’un enseignant au nombre de disciples qu’il avait.

Mais là Jésus fait autrement, il inverse les choses, il appelle lui-même des personnes à le suivre et devenir ses disciples. Il emploie une méthode différente car son enseignement, son message est différent.

L’appel qu’il adresse à ces hommes n’est pas seulement un appel à le suivre pour l’écouter, mais un appel à le voir agir, et à agir à sa suite.

C’est un appel anormal, extraordinaire, qui résonne jusqu’à nous aujourd’hui. C’est cet appel auquel nous qui formons l’Église nous avons choisi de répondre. C’est à cet appel que tu as choisis de répondre Théo.

Un appel à marcher et à vivre à la suite de Jésus. Un appel à vivre comme lui, à agir comme lui, à aimer comme lui.

2. Malgré vos défauts

Nous l’avons vu, Jésus est en train de commencer à se constituer une équipe pour l’accompagner dans son ministère. Mais on peut s’interroger sur la méthode qu’il emploie. Aurions-nous fait pareil ? Pour choisir des gens pour nous accompagner dans une tâche aussi importante on aurait sûrement choisi des gens que l’on connaît très bien. Si des postes « similaires » étaient ouverts dans une entreprise, les candidats devraient sûrement passer de longs entretiens avant d’être embauchés, pour être sûr de ne retenir que les meilleurs. Mais précisément, est-ce que Jésus est entrain de ne choisir que les meilleurs ? Pas du tout ! Il choisit des gens normaux, moyens. Ni les plus beaux, ni les plus forts, ni les plus intelligents (on peut souvent voir dans les évangiles qu’ils ont un peu de mal à comprendre ce que Jésus leur dit), ni les plus importants dans la société.

Jésus choisit des gens qui nous ressemble. Jésus nous adresse un appel qui n’est pas basé sur ce que nous sommes, mais sur ce qu’il est lui. Et non seulement cet appel ne se base pas sur ce que je suis, il m’est adressé malgré ce que je suis.

Il y a quelques temps j’ai vu sur Facebook cette phrase « Lorsque Dieu a placé un appel sur notre vie, il avait déjà pris en compte notre stupidité » avec un commentaire qui disait « C’est la chose la plus réconfortante que j’ai lue aujourd’hui ». Et c’est vrai que c’est très réconfortant. Parce que j’ai une confession à vous faire ce matin : je suis stupide. Je suis stupide ! Vraiment ! Bon d’accord, pas tout le temps, mais quand après une randonnée avec mon beau-père je pose ma veste sur le toit de la voiture et je l’oublie là alors que l’on repart, en voiture précisément… ou quand en travaillant à mon bureau je veux saisir mon casque pour écouter de la musique mais qu’à la place je renverse ma tasse de café sur mon ordinateur… Je suis stupide ! Mais ce n’est pas grave (sauf pour ma veste et pour mon ordinateur…). Ce n’est pas grave parce que cela ne gêne pas l’appel que Dieu m’adresse. Parce qu’en m’appelant il connaît déjà ma stupidité, il connaît déjà mes défauts, il me connaît déjà parfaitement, et pourtant il m’appelle.

Dieu nous connaît parfaitement et pourtant il nous appelle à sa suite.

Conclusion

Théo est là aujourd’hui pour nous dire à tous qu’il a choisi de répondre à cet appel. Mais ne baptême par lequel il va passer dans quelques instants est aussi là pour nous rappeler que cet appel résonne toujours et qu’il est encore temps d’y répondre !