Prédicateur : Timothé Daniel
Date : dimanche 20 septembre 2020 Références : Genèse 2 : 16
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Introduction :
1.86. Est-ce que quelqu’un sait à quoi correspond ce chiffre ? C’est un chiffre que j’ai lu cette semaine dans la revue « Vivre Nîmes » que tous les nîmois reçoivent dans leur boite aux lettres. Vous ne voyez pas ? Un petit indice, c’est un chiffre en lien avec la Féria qui s’est tenu ces jours-ci. Ou plutôt avec celle de l’année dernière.
1.86g d’alcool par litre de sang. C’est la moyenne du taux d’alcool relevé chez les automobilistes qui ont été contrôlé pendant la Féria qui s’est tenu l’année dernière à cette période.
Ce document nous rappelle également la norme en la matière : 0.5g/l. Plus qu’une norme c’est même une limite fixée par la loi.
Et lorsqu’on parle de limite on parle de choses qui ne nous plaisent pas forcément. Sur le sujet de l’alcool au volant je pense que nous pouvons tous tomber d’accord que l’existence d’une limite est une bonne chose. Mais n’y a-t-il pas des limites qui nous plaisent moins ? Que l’on n’aime pas trop respecter ? Des limites dont on pense qu’elles nous limitent un peu trop ?
Nous sommes dans un contexte ou la question de limite est omniprésente. Nous devons limiter nos activités, nos rencontres etc… et que dire de nos limites humaines au moment où Elon Musk implante une puce sur le cerveau d’un cochon pour booster son intelligence, avec bien-sûr en ligne de mire l’idée de faire un jour pareil pour les humains.
Que dire ce ces limites ? Et plus important encore, que nous dit la Bible sur la question des limites ?
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Les bonnes limites
La question des limites apparaît très tôt dans la Bible :
Genèse 2.16 : « Tu mangeras librement des fruits de tous les arbres, sauf du fruit de l’arbre de la détermination du bien et du mal. De celui-là tu n’en mangeras pas, car le jour où tu en mangeras tu mourras. »
Cette limite est posée pour le bien d’Adam et Eve. Adam et Eve sont les premiers êtres humains et en ce sens ils représentent l’humanité entière. Ils ont péché les premiers, et à leur suite c’est toute l’humanité qui a chuté.
De la même manière cette première limite posée devant ces premiers être humains par Dieu pour leur bien, peut aussi préfigurer toutes les limites suivantes qui seront posées devant les êtres humains par Dieu pour leur bien.
Nous n’aimons pas forcément beaucoup parler de limites dans notre relation avec Dieu, on préfère souvent parler de cadre je crois. Mais il faut bien reconnaître que s’il y’a un cadre, il y’a des limites. Lorsqu’on met un cadre sur un tableau, le cadre est disposé là où le tableau s’arrête, à sa limite.
Le cadre que Dieu pose pour nos vies implique bien des limites.
Mais ces limites ne sont-elles pas une entrave à notre liberté ? Non.
Reprenons l’exemple d’Adam et Eve. La limite était là, l’interdiction était formulée, mais lorsqu’ils ont décidé de l’enfreindre ils ont pu le faire librement malgré les conséquences que cela allait impliquer.
Les limites que Dieu pose devant nous, nous pouvons les franchir si nous le voulons vraiment. En réalité rien ne va nous en empêcher de manière concrète. Mais elles sont là pour nous montrer le désir profond de Dieu pour nous. Elles sont des messages de notre créateur sur la manière de vivre en harmonie avec son dessein parfait.
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Jésus qui transcende les limites.
Mais on peu penser aussi à d’autres limites. Les limites de notre condition hum aine. Ces limites sont celles qui nous contraignent le plus, et si je parlais tout à l’heure des limites que l’on doit s’imposer face au covid, ces limites ne sont là qu’à cause de notre vulnérabilité face à ce virus comme à beaucoup d’autres, ce qui constitue en soi une limite.
Mais n’y aurait-il pas quelqu’un dans nos bibles qui soit venu précisément transcender ces limites et nous donner un aperçu d’éternité ?
Là c’est comme à l’école du dimanche, la bonne réponse c’est Jésus !
Jésus, Dieu sur terre est venu montrer que ces limites humaines ne sont pas le pan de Dieu pour l’humanité pour l’éternité.
Il a accompli des miracles, guéri des malades, des handicapés de naissance, des gens qui étaient plus que limités par les limites de leur condition humaine.
Il a « explosé » les limites de la pensée de son époque sur Dieu et sur sa volonté et son plan. Il a fait tomber les barrières même de la mort.
C’est ce que l’on commence à voir au moment de la mort de Lazare, l’ami de Jésus.
Jean11.43-44 : « Il cria d’une voix forte : Lazare, sors de là !
Et voici que le mort sortit du tombeau : il avait les pieds et les mains entourés de bandes de lin, le visage recouvert d’un linge.
Jésus dit à ceux qui étaient là : Déliez-le de ses bandes et laissez-le aller ! »
Cette résurrection montre que même la limite ultime de notre condition humaine, la mort, ne tient pas devant Jésus.
Et non seulement il ressuscite mais ce miracle sera la préfiguration de sa propre mort et de sa propre résurrection. Son sacrifice par lequel il vient monter que rien ne le limite, mais par lequel il efface les limites qui nous étaient imposés par le péché dans notre vie, dans notre relation avec Dieu en nous offrant gratuitement de restaurer cette relation et en nous ouvrant le chemin vers une éternité où cette relation pourra être vécue parfaitement et pleinement, et ou nous ne serons plus limités en rien.
Conclusion :
Lorsque l’on pense à nos limites, on peut donc aussi penser à un message d’espérance que Dieu nous adresse.
Que Dieu nous aide à comprendre la nécessité du cadre qu’il pose sur nos vies, et de la grande beauté de la vie dans ce cadre. Qu’il nous aide à ne pas poser un cadre plus petit au sein même de ce cadre.
Et enfin que Dieu nous révèle ou nous révèle à nouveau la beauté et la puissance du ministère de Jésus et toutes ses implications pour nous !