Pâques : le plus grand miracle et notre vécu

Prédicateur : Evert Van de Poll

Date : dimanche 12 avril 2020
Références : Matthieu 27 :60 à 66
et Matthieu 28 :1 à 6

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Frères et sœurs bien-aimés.

Ce matin de Pâques est un moment bien particulier. Nous n’avons jamais vécu une situation pareille de notre vivant. Nous célébrons le fait que Jésus est ressuscité et sorti du tombeau, tandis que nous-mêmes, nous sommes dans le confinement, enfermés dans nos logements.

Je pense que cette situation nous aide à mieux apprécier ce que c’est le message de Pâques.

Après la crucifixion de Jésus, les disciples restaient, eux aussi, confinés dans une maison, derrière une porte fermée à clé. Et c’est justement là que Jésus leur est apparu, bien vivant. Le Ressuscité vient à la rencontre de ses disciples, là où ils sont.

Ce matin nous lisons l’évangile de Pâques, selon la version de Matthieu

Au chapitre 27.60-66 nous lisons :

Joseph prit le corps, l’enveloppa d’un drap pur et le mit dans un tombeau neuf, qu’il s’était fait tailler dans le roc.

Puis il roula une grande pierre à l’entrée du tombeau et s’en alla.

Marie-Madeleine et l’autre Marie étaient là, assises en face du sépulcre.

La garde est placée devant le sépulcre

Le lendemain, c’est-à-dire le jour après la Préparation, les grands prêtres et les pharisiens allèrent ensemble trouver Pilate et dirent :

Seigneur, nous nous souvenons que cet imposteur a dit, quand il vivait encore :

« Après trois jours je me réveillerai. »

Ordonne donc qu’on mette le sépulcre sous surveillance jusqu’au troisième jour, afin que ses disciples ne viennent pas dérober le corps et dire au peuple : « Il s’est réveillé d’entre les morts. »

Cette dernière imposture serait encore pire que la première.

Pilate leur dit : Vous avez une garde ; eh bien, mettez-le sous surveillance comme vous l’entendez.

Ils s’en allèrent donc et mirent le sépulcre sous surveillance, en scellant la pierre et en postant la garde.

Veilleurs

Tous les quatre Évangiles dans le Nouveau Testament se terminent par un récit de la résurrection de Jésus. Ils relatent la même histoire, mais chaque évangéliste donne des détails particuliers. Cela fait que les quatre récits se complètent les uns les autres.

Ce matin, nous allons regarder de plus près quelques éléments que Matthieu est le seul à mentionner

D’abord, la garde romaine. On ne parle pas souvent de ces soldats dans les méditations de Pâques. Sans doute parce que leur rôle n’était pas très glorieux.

En fait, ils sont les plus malheureux parmi tous ceux qui étaient impliqués dans ce qui s’est passé les quelques jours après la crucifixion de Jésus et deux larrons.

Pourquoi étaient-ils là ?

Parce que les chefs religieux du peuple juif réunis dans le Sanhédrin croyaient que Jésus pourrait bien revenir de la mort – en tout cas que le peuple était prêt à le croire si quelqu’un le leur racontait.

Jésus lui-même avait anticipé, non seulement sa mise à mort, mais aussi sa résurrection. Selon le Sanhédrin, cette possibilité n’était pas à exclure. Et si ce Jésus réapparaissait, ou bien si ses disciples le disaient vivant, alors, tout Jérusalem l’acclamerait comme le Messie. Voilà ce dont il avait la peur bleue !

Donc ils ont demandé à la préfecture romaine de mettre le tombeau sous haute surveillance, pour éviter deux éventualités : que les disciples viennent dérober le corps, afin de pouvoir dire après que Jésus serait ressuscité d’entre les morts. Ou bien que ce Jésus revienne réellement à la vie et sorte du tombeau.

C’est pourquoi quelques gaillards redoutables sont dépêchés sur place, armés d’épées et de glaives.

Ils n’ont rien vu

Eh bien, le corps est bien sorti du tombeau, au nez et à la barbe de ces gardes romains qui étaient là tout le temps, mais qui n’ont rien vu.

Ils étaient formés à repérer tout ce qui est suspect, tout ce qui pose danger. Des soldats sans scrupules, des gaillards prêts à tuer sur le coup chaque personne qui viendrait pour dérober le corps du tombeau.

Ils ont bien fait gaffe, ayant les yeux rivés sur la pierre devant le tombeau, et sur les femmes qui traînaient encore dans le jardin. Voilà le point de leur fixation : la grande pierre ronde devant l’entrée du tombeau.

Tant que la pierre ne bouge pas, tout est tranquille, se disaient-ils – le crucifié dans sa tombe d’un côté, et tout Jérusalem de l’autre côté.

Mais lorsqu’ils pensaient que tout était tranquille, le plus grand exploit dans l’histoire de l’humanité s’est produit sous leurs yeux, la plus grande victoire jamais remportée, à quelques mètres seulement de leur poste, et ils n’ont rien vu. Quel échec !

Que s’est-il passé ?

Ce que les prêtres ont craint, et que les gardes romains étaient censés empêcher, s’est bel et bien produit : le Fils de Dieu est ressuscité.

Personne n’a vu le Fils de Dieu revenir à la vie, personne ne l’a vu ôter ses bandages funèbres, personne ne l’a aidé en déroulant la pierre. Le Seigneur de la vie n’en avait pas besoin, d’ailleurs

Il est sorti sans que personne ne l’ait vu sortir, et sans que la pierre n’ait bougé d’un pouce. C’est une œuvre de Dieu, tout simplement

L’apôtre Pierre dira quelques semaines plus tard : C’est Dieu qui a relevé Jésus en le délivrant des douleurs de la mort, parce qu’il n’était pas possible qu’il soit retenu par elle (Actes 2.24).

Le miracle pascal, cette résurrection, est un dépassement de la condition humaine.

Ce qui s’est passé à ce moment-là, est unique dans l’histoire.

Dans aucune religion, un homme se montre plus fort que la mort. Toutes les religions espèrent un au-delà, après la mort. Les représentations de cet au-delà sont multiples, mais toujours des projections des idées humaines. Seuls les chrétiens affirment que la mort en tant que telle est vaincue.

Toutes les idéologies politiques espèrent un monde meilleur, mais elles ne peuvent enlever le règne de la mort. Cette barrière ultime leur est infranchissable.

En revanche, un chrétien croit au Seigneur qui a vaincu la mort, et par cette foi un chrétien entre dans le Royaume de Dieu qui n’a pas de fin, une réalité nouvelle où la mort ne règne plus en maître.

Tous les grands philosophes et tous les réformateurs du monde sont morts. Jésus est vivant pour toujours.

Quel est le miracle de Pâques, au juste ?

Le miracle n’est pas que Jésus soit revenu dans un corps humain comme le nôtre. Il n’est pas ressuscité comme Lazare, qui devait mourir plus tard tout de même.

Le miracle est que Jésus a vaincu la mort en tant que telle. Il a revêtu un autre corps, le corps de la résurrection qui n’est plus soumis à la loi du péché et de la mort, comme la nôtre.

Il est entré dans une nouvelle mode de vie, une nouvelle manière d’être. C’est que les théologiens appellent une transposition ontologique.

Quand est-ce que Jésus est sorti du tombeau ?

On dit souvent, le premier jour de la semaine, un dimanche matin, très tôt, à l’aube.

Mais attention, à ce moment-là les femmes, venues au sépulcre, n’ont fait que constater que le tombeau était vide. Donc, Jésus fut ressuscité bien avant qu’elles soient arrivées là.

Matthieu précise que deux femmes sont déjà venues le samedi soir, « vers la fin du Sabbat », la traduction exacte de 28.1. La fin du Sabbat veut dire, autour du coucher du soleil, le commencement du premier jour de la semaine. Le jour biblique commence au coucher du soleil, vers 6 heures le soir ! Cela laisse à supposer que Jésus est ressuscité le samedi, juste avant le premier jour, vers la fin du Sabbat, donc déjà avant le samedi soir.

Lisons le récit de Matthieu :

Vers la fin du Sabbat (certaines traductions portent « après le sabbat »), alors que le premier jour de la semaine allait commencer, Marie-Madeleine et l’autre Marie vinrent voir le sépulcre.

Soudain, il y eut un grand tremblement de terre ; car l’ange du Seigneur, descendu du ciel, vint rouler la pierre et s’asseoir dessus. Son aspect était comme l’éclair et son vêtement blanc comme la neige.

Les gardes tremblèrent de peur et devinrent comme morts.

Mais l’ange dit aux femmes : Vous, n’ayez pas peur, car je sais que vous cherchez Jésus, le crucifié. Il n’est pas ici ; en effet, il s’est réveillé, comme il l’avait dit. Venez, regardez le lieu où il gisait, et allez vite dire à ses disciples qu’il s’est réveillé d’entre les morts. Il vous précède en Galilée ; c’est là que vous le verrez. Voilà, je vous l’ai dit (28.1-6).

Selon ce récit, l’ange est descendu également au début du premier jour, donc le samedi soir. A ce moment-là, il déclenche un tremblement de terre et déroule la pierre tombale.

Notez bien la différence avec les autres évangélistes, qui parlent de deux anges, le matin suivant, tranquillement assis devant ou dans le tombeau, lorsque trois femmes – pas deux – venaient pour embaumer le corps. Cela laisse à penser qu’il y avait un premier épisode le samedi soir, raconté par Matthieu, et un second le dimanche matin, raconté par les autres évangélistes. Apparemment les femmes n’étaient pas encore convaincues de ce que disait l’ange, et elles sont revenues le lendemain très tôt.

Quoi qu’il en soit, Jésus est ressuscité avant que l’ange dont parle Matthieu, descende sur le lieu.

En voyant les femmes, l’ange leur annonce la bonne nouvelle de la résurrection, en disant que Jésus n’était pas dans le tombeau.

Quand exactement est-il ressuscité ?

Quelque part entre la mise au tombeau, le jour de la Préparation de la Pâque, et la venue des femmes samedi soir.

En fait, nous ne savons pas exactement à quel moment. Tout ce que nous savons, c’est qu’il est ressuscité, puisqu’il est apparu aux femmes, puis à ses disciples, le premier jour de la semaine.

Ce jour-là était un jour spécial le calendrier biblique ; la fête des prémices, où l’on faisait la présentation des prémices de la récolte au temple ! Les apôtres écriront plus tard que Jésus est aussi les prémices d’une récolte spirituelle, à savoir de tous ceux qui vont croire en sa résurrection.

Pourquoi les veilleurs de nuit n’ont-ils pas vu le miracle ?

Revenons sur ces pauvres soldats, est-ce qu’ils rien vu du tout ?

Mais si. Des femmes, d’abord, le samedi, mais elles avaient regardé de loin. Pas besoin qu’ils interviennent.

Ensuite, ils ont vu une lumière éblouissante dans laquelle ils pouvaient tout juste discerner une figure céleste qui occasionnait un tremblement de terre quand il posait ses pieds sur le sol.

Mais à ce moment-là, Jésus était déjà ressuscité et sorti du tombeau.

Pourquoi ne l’ont-ils pas vu ?

Parce qu’ils ne regardaient qu’avec les yeux humains, les yeux de l’entendement limité par ce qui est possible, humainement parlant. Mais le miracle de Pâques dépasse notre entendement, il ne se voit que par les yeux de la foi, par un entendement éclairé par la parole de Dieu.

Et si nous avions été là, micros et appareils photo et caméscopes à la main ? Aurions-nous enregistré le miracle, nous ? Je ne le crois pas. Certains disent que l’énergie de la résurrection ou la lumière de l’ange auraient détruit nos appareils ? Qui sait. En tout cas, ces appareils appartiennent au monde visible, à ce qu’il est possible selon notre science et notre compréhension des choses. La résurrection est d’un autre ordre, trop grand pour être réduit à l’échelle d’un écran.

Ces gardes sont comme beaucoup de gens, aujourd’hui encore. Même dans les églises. Ils sont renfermés dans une pensée humaine, de sorte qu’ils ne voient pas avec les yeux de leur cœur le plus grand miracle, de sorte qu’ils ne connaissent pas l’immense joie qui en découle. Ils passent à côté, tout simplement.

Pour qui l’ange est-il venu ?

Venons-en maintenant à l’ange. Pourquoi et pour qui est-il venu dérouler la pierre du sépulcre ?

Il n’est pas venu pour Jésus. Comme s’il fallait que quelqu’un lui ouvre la porte en disant : « c’est l’heure, vous pouvez sortir. Le déconfinement, c’est maintenant. »

Le Fils de Dieu n’en avait pas besoin. Avant que l’ange ne déroule la pierre, son corps terrestre était déjà transformé en un corps céleste – qui pouvait sortir d’un lieu fermé et y entrer sans qu’une pierre puisse le retenir.

Non, ce n’est pas pour Jésus qu’il est venu, mais pour apporter un message aux femmes et aux gardes romains.

Un ange est un messager (en hébreu comme en grec). Quand un ange descend, c’est toujours pour transmettre un message de la part de Dieu aux hommes.

Ce n’est pas pour Jésus qu’il a déroulé la pierre, afin de laisser sortir, mais pour les femmes et plus tard les disciples, et peut-être aussi pour les gardes romains, afin qu’ils entrent dans la grotte pour voir en constater que Jésus n’était plus là.

Ce soir-là, quand l’ange est arrivé sur place, le miracle s’était déjà produit. L’ange est venu pour l’annoncer aux hommes. Quand il posait ses pieds sur le sol, il occasionna un tremblement de terre.

Les gardes furent terrifiés par ce déploiement de force céleste et éblouis par l’éclat de lumière qui entourait l’ange. Ils tombèrent par terre. Totalement sous le choc, ils restaient figés, paralysés, totalement immobilisés, incapable de faire quoi que ce soit, comme des morts.

Du coup, ils n’ont pas entendu le message de l’ange.

Ensuite, quand ils ont retrouvé leurs esprits, ils ne sont pas entrés dans la grotte pour voir si le corps était encore là, mais ils ont pris la poudre d’escampette.

Quand ils ont rapporté ce qu’ils ont vu, les chefs religieux comprenaient que Jésus avait tenu parole et qu’il était bien ressuscité de la mort. Mais ils ne voulaient pas que cela se sache. Moyennant une grosse somme d’argent ils ont dit aux gardes de répandre le bruit que les disciples auraient volé le corps de leur Maître.

Relation rétablie

Les femmes tremblaient, elles aussi. Mais à la différence des soldats, elles étaient des disciples de Jésus. Elles avaient placé leur entière confiance en lui. Elles étaient ouvertes aux œuvres grandes et merveilleuses du Seigneur. Elles étaient disposées à entendre le message de l’ange.

C’est pourquoi elles n’étaient pas terrassées par la venue de l’ange, mais qu’ils l’ont écouté.

Selon le récit de Matthieu, elles ne sont pas directement entrées dans la grotte. Les autres évangélistes disent qu’elles l’ont fait le lendemain tôt. Et à ce moment-là, elles vont faire la rencontre du Ressuscité. Jésus va se révéler à elles, là où elles sont. Il les attend sur leur chemin. C’est son désir de rétablir sa relation avec elles, et ce sera une relation éternelle avec le Ressuscité.

Et nous ?

Belle histoire, mais qu’en est-il de nous ? Aujourd’hui, Jésus est au ciel, sur le trône à la droite de Dieu.

Ces femmes dans le jardin et les disciples peu après ont eu de la chance. Ils l’ont vu vivant d’une manière bien réelle.

Mais qu’est que cela change pour nous, deux mille ans après ?

Cela dépend de la disposition de notre cœur. Ou bien nous sommes comme les soldats, renfermés dans notre vision du monde humaine, ou bien nous sommes comme les femmes, le cœur et l’entendement ouverts à ce que Jésus est bien vivant aujourd’hui et que l’on puisse le rencontrer. Elles l’ont vu de leur yeux et entendu parler de vive voix. C’était la grâce particulière de ces 40 jours entre la résurrection et l’ascension de Jésus. Mais il a envoyé son Esprit et c’est par son Esprit qu’il vient nous rencontrer, aujourd’hui encore. Nous pouvons accueillir sa présence par la foi. Alors, il entre dans notre vie, par son Esprit, et nous ouvre la porte de la vie éternelle.

Vie éternelle, résurrection…beaucoup de nos contemporains y semblent être indifférents.

Ils ont une attitude qui se résume ainsi : « Ce qui m’arrivera à moi, quand on me mettra dans un tombeau, je ne sais pas. De toute façon, ce n’est pas là ma préoccupation. J’ai des tas de choses à faire, maintenant … »

Aujourd’hui, on cherche avant tout le bien-être et la santé. Mais même si je suis bien dans ma peau, moi, cela ne change rien à la réalité que personne n’échappe à la fin inéluctable ! Cette fin est comme un effacement de toutes nos activités, de tout ce que nous avons vécu.

L’ombre de ce verdict plane sur notre existence. Quand on y pense, cette perspective nous donne un sentiment d’inutilité, elle nous inspire du désespoir, de la peur, de l’indifférence morale…

Comment surmonter ces forces négatives ?

C’est seulement possible par quelque chose plus forte que la mort.

Jésus nous donne sa résurrection en partage

Quand on fait le pas dans la foi de croire en le Fils de Dieu et à sa résurrection, il place notre vie humaine sous le signe, non plus de la mort mais de la vie éternelle.

Car le miracle de Pâques ne se réduit pas à ce que Jésus soit sorti du tombeau, il va plus loin encore. Jésus donne sa nouvelle vie de résurrection en partage à tous ceux qui croient en lui. Cela nous donne de l’espérance. Ma personne, mon « moi », ce que la Bible appelle mon « âme », ne sera pas effacée, comme des mots sur le tableau sur lesquels on passe l’éponge de sorte que l’on n’en voit plus rien. Je vis et je vivrai avec le Ressuscité. Quand le jour arrive où mon corps corruptible donne son dernier souffle, mon âme monte au Créateur. La vie spirituelle qui a commencé ici-bas, va continuer, désormais tout près du Seigneur dans sa demeure céleste.

Plus encore, à la fin des temps, quand Jésus reviendra, sa résurrection corporelle se reproduira en nous, ses disciples. Nous recevrons un nouveau corps, semblable au nouveau corps de Jésus dans lequel il est sorti du tombeau sans que la pierre bouge, entré dans la maison des disciples sans que la porte ne soit ouverte, et monté au ciel sans que personne ne le porte. Incorruptible. Immortel. Capable de voir Dieu sans mourir. Oui, nous verrons sa face. Nous verrons Jésus, le Fils de Dieu, tel qu’il est, dans toute sa splendeur.

La force la résurrection est opérationnelle

Cette perspective est notre espérance. Mais le miracle de Pâques va plus loin encore. La résurrection de Jésus est déjà opérationnelle en nous qui suivons le Seigneur, ici et maintenant. C’est la puissance de sa résurrection qui vient dans notre vie, par son Esprit. L’Esprit rend Jésus présent dans notre vie. C’est ainsi qu’il donne la puissance de sa résurrection en partage. Cela nous permet de surmonter les épreuves. De faire confiance dans les circonstances incompréhensibles. De traverser le désert. De supporter le mal. D’aimer mon prochain comme Jésus l’aime. D’aimer mon ennemi. De résister au Malin et ses tentations. De louer le Seigneur. D’écouter sa Parole. De prier avec foi. D’assumer ma mission.

Chaque jour, j’ai l’immense privilège de me laisser porter par sa présence divine. Et de vivre une résurrection, un jour de Pâques, là où les forces des ténèbres m’entourent.

C’est bien là le secret d’un chrétien. Quand vous accueillez l’Esprit du Ressuscité dans votre cœur, vous connaîtrez la puissance de sa résurrection dans les circonstances de tous les jours !

Craindrais-je encore ? Il vit, celui que j’adore, le prince de paix.

Il est ma victoire, mon puissant soutien, ma vie et ma gloire, non je ne crains rien.

Ce matin de Pâques est un moment bien particulier, nous n’avons jamais vécu une situation pareille de notre vivant. Nous célébrons que Jésus est sorti du tombeau, tandis que nous-mêmes, nous sommes dans le confinement, enfermés dans nos logements.

Le miracle de Pâques est que le Ressuscité vient à la rencontre de ses disciples, aujourd’hui encore, là où ils sont, par son Esprit.

Que le Seigneur nous assure de sa présence là où nous sommes, aujourd’hui. Qu’il confirme notre foi en la résurrection, et qu’il remplisse nos cœurs de la joie de Pâques.

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