Résister et Combattre : Valeurs à la mode ?

Prédicateur : Christian Pradel

Date : dimanche 28 juin 2020

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  1. Introduction

2 mots d’ordre

J’ai 2 mots d’ordre aujourd’hui à vous communiquer. Et nous allons parcourir ces 2 mots d’ordre avec un texte qui est une prière de Jésus-Christ, un encouragement de Pierre et des enseignements de Paul. Pourquoi 2 mots d’ordre ? Pour nous mettre sur les rails d’une vie chrétienne plus intense, plus engagée. Cette vie-là est celle qui nous unis à Christ comme il le souhaite, comme il l’a prié devant son Père :

« Père, mon désir est que ceux que tu m’as donnés soient avec moi là où je serai et qu’ils contemplent ma gloire, celle que tu m’as donnée, parce que tu m’as aimé avant la création du monde »
(Evangile de Jean ch 17 : 24)

Si cette prière nous parle de ce qui nous attend quand on sera avec Dieu dans le royaume des cieux après notre mort, il me semble que la lire maintenant doit pousser à nous préparer justement. Commencer cette vie sur terre en vivant avec Christ. N’a-t-il pas dit qu’il serait avec nous tous les jours jusqu’à la fin du monde (Matthieu Ch 28 : 20) ?

Donc, ce texte parle aussi de notre temps présent. Donc deux mots d’ordre. En fait ces deux mots sont deux verbes :

  • Résister (-)
  • Combattre (+)
  1. Résister

  • Premier verbe : Résister

Le combat

Être unis avec le Christ exige que nous gardions une attitude de combat, une attitude qui nous dispose à ne pas laisser tomber, à veiller, à faire attention. Résister donc !
Je souris en pensant à mes amis du conseil qui parfois m’appellent « l’homme du combat », celui qui parle souvent du combat. Ils n’ont pas torts, c’est vrai.

Le monde

C’est nécessaire, car nous habitons dans un monde de ténèbres. Nous n’appartenons plus à ce monde. Est-ce que vous appartenez à ce monde ?

« … Ils n’appartiennent pas au monde, comme moi-même je ne lui appartiens pas. »
(Evangile de Jean 17 : 16)

Le souci, c’est que nous devenons amnésiques quant à ces réalités et tout doucement nous nous laissons berner, endormir. On aurait presque l’impression que ce monde est notre « chez nous », notre maison.

Qu’est-ce qui fait que nous pourrions accepter cela ?

L’apôtre Pierre dit que c’est justement notre propre nature qui nous donne ce sentiment d’être à la maison dans ce monde, même si on se rend compte que cette maison est quand même infestée de rats, de cafards. Je ne vous parle pas de la plomberie qui est en mauvaise état, le réseau électrique qui laisse à désirer. Les matériaux sont usés. Il y a la rouille, les fuites, parfois le moisie. Bref, on sait bien que cette maison n’est pas la meilleure, mais on se sent chez nous. En fait, notre chair, notre propre nature se sent chez elle.

Notre propre nature

Je parle de cette nature en nous pour qui Christ a été crucifié. La Bible dans certaines traductions l’appelle la chair. Car ne l’oublions pas, cette nature en nous, pour laquelle Christ est crucifiée, est morte. Pour Christ, cette nature est morte. Il l’a condamné dans son corps. Il est mort, et c’est pour que notre propre nature meurt avec lui.

Concrètement comment se manifeste notre propre nature ? C’est tout ce qui est contre la loi de Dieu. Nous sommes inévitablement attirés à vivre ces choses comme l’orgueil, la colère, la perversité, l’adultère, la débauche, l’occultisme, l’idolâtrie, l’égoïsme, l’amour de l’argent, la violence gratuite, l’ivrognerie, etc. C’est aussi notre manière de vivre qui ne tient pas compte de la manière de vivre de Christ, du Saint-Esprit qui voudrait s’exprimer dans nos vies. Dieu doit vraiment être attristé quand il nous voit en train de faire les gestes de premier secours pour ranimer notre propre nature. Par moment, on aimerait bien ressusciter cette nature que Dieu a condamnée en la tuant sur la croix.

Christ est ressuscité, mais ce n’est pas pour redonner vie à cette nature morte, doublement morte. C’est pour nous donner une autre vie, une nouvelle vie. Il le fait en nous donnant son Esprit. C’est l’Esprit de vie.

Verset de Pierre

Lisons maintenant l’enseignement de Pierre :

« Mes chers amis, vous êtes dans ce monde comme des résidents temporaires, des hôtes de passage ; c’est pourquoi je vous le demande : ne cédez pas aux désirs de l’homme livré à lui-même : ils font la guerre à l’âme… »
(1 Pierre Ch 2 : 11)

Parler en aimant, comme à des amis chers

  1. Mes amis chers, mes bien-aimés

Ce texte n’est pas en train de dire : « espèce d’ignorants, de corrompus ! », « Franchement les gars vous êtes à côté de vos pompes, mais je vais vous dire ce qu’il vous faut… ! » Bref, vous voyez le topo. Il y a des gens qui parlent comme cela. En tout cas, c’est ce qu’ils pensent au fond d’eux-mêmes. Ils utilisent ensuite des artifices de séduction pour vous caresser dans le sens du poil, mais ils n’en pensent pas moins : Ils vous voient comme des impurs, des personnes corrompus, faibles, des ignorants…

Ce texte commence en manifestant de l’amitié : « Mes chers amis ». Une autre traduction dit « mes bien-aimés ». C’est important cela. Pierre vit ce que le Christ a enseigné. Pierre est l’exaucement de la prière de Jésus quand il demande au Père que son enfant soit uni à lui. Quand cela se passe, il y a une puissance d’amour. Mes bien-aimés, mes amis chers… voilà comment il voit ceux à qui il s’adresse.

Notre maison n’est pas de ce monde

  1. Dans ce monde, oui, mais comme des migrants

Il nous rappelle que nous ne sommes pas à la maison, ici, sur cette terre. Non. Nous ne sommes pas à la maison. Mes bien-aimés, je vous rappelle que nous ne sommes pas dans la maison du Père ici. Ici, ce sont les ténèbres desquelles Dieu nous a délivré. Paul nous le dit souvent

« (Dieu) Il nous a délivrés de la puissance des ténèbres et nous a transportés dans le royaume de son Fils bien-aimé »
(Colossiens 1 : 13)

Nous sommes des migrants spéciaux

Mes amis, nous sommes comme des migrants dans ce monde. Oui, nous appartenons un pays nouveau, mais nous n’y avons pas encore mis les pieds. Nous sommes des migrants, des migrants spéciaux. C’est du jamais vu. Pourquoi ? Parce que nous venons d’un pays que nous allons bientôt découvrir. Nous n’avons jamais habité dans ce pays. Mais nous avons déjà la nationalité de ce pays.

Ce qu’il y a d’extraordinaire et d’unique en fait, c’est que nous avons déjà l’identité de ce pays. Notre carte d’identité elle est dans notre cœur. Il y a toujours une signature et un tampon sur les cartes d’identité, lui donnant sa validité. Notre carte d’identité est tamponnée par la plus grande autorité de l’univers, Dieu. Le Christ l’a tamponné avec l’encre de son sang, celui qui a coulé sur la croix pour nous délivrer de ce monde pour nous amener dans le nouveau monde, le pays des lumières.

Nous sommes de passage

« …vous êtes dans ce monde comme des résidents temporaires, des hôtes de passage. »

Nous sommes de passages mes amis, des résident temporaires. Il n’y a rien qui nous pousse à nous installer dans ce pays. Je parle du pays qu’est ce monde et qui est opposé à Dieu. Je ne parle pas de notre planète terre. N’investissons pas dans ce monde de ténèbres. On le peut ! oui on le peut ! Néanmoins, le Seigneur nous encourage à ne pas investir dans ce monde. C’est une image que j’utilise ici. Je ne dis que vous ne devez pas être propriétaire. Je dis qu’il ne faut pas investir dans ce monde pour acquérir les richesses qu’il propose. Ces richesses ne sont pas que matériel. Le monde vous offre plein de choses. Vous vous rappelez ce que le diable a dit à Jésus lorsqu’il le tentait :

« …Là, il lui montra tous les royaumes du monde et leur magnificence. Puis il lui dit : —Tout cela, je te le donnerai si tu te prosternes devant moi pour m’adorer. »
(Matthieu Ch 4 : 8-9)

Le monde brille de richesses. Il vous fournit tout ce qui peut contribuer à alimenter les désirs de votre propre nature. Ses richesses sont corrompues. La philosophie de ce monde va à l’encontre des désirs de Dieu. Vous trouverez moulte passages dans les Saintes Ecritures nous encourageant à nous détacher de ce monde. (Ephésiens, Colossiens, les épitres de Jean, pour n’en citer que quelques une).

Ne cédons pas

  1. Ne cédez pas aux désirs de votre propre nature

Souvenez-vous. Notre premier mot d’ordre : Résister. Et résister, c’est ne pas céder.

« …c’est pourquoi je vous le demande : ne cédez pas aux désirs de l’homme livré à lui-même »

« …Je vous le demande… » dit Pierre. « …Je vous encourage… » Ne céder pas ! pourquoi il dit cela ? Parce que notre propre nature possède encore une force d’attraction pour nous encourager à vivre selon ses passions, ses volontés. Elle est encouragée par la loi du péché et de la mort comme nous l’enseigne Paul (je vous invite à écouter la série de 3 méditations à ce sujet que j’ai réalisé et que vous retrouverez dans mon blog).

La loi de l’esprit de vie, quant à elle, est plus puissante et nous entrainera justement à ne pas céder aux désirs de notre propre nature, morte aux yeux du Christ. Sa puissance de vie fera mourir notre nature pour nous donner la vie de Dieu. C’est la métamorphose de notre existence. C’est la nouvelle création en nous. La Bible nous dit que

« Le Christ nous a rendus libres pour que nous connaissions la vraie liberté. C’est pourquoi tenez bon et ne vous laissez pas réduire à nouveau en esclavage. »
(Galates Ch 5 : 1)

Ne pas céder, Tenez- bon !!!! Voilà ce que dit le Saint-Esprit à notre esprit, et donc à notre âme aussi.

Ne pas obéir à nos propres désirs. Laissez l’Esprit diriger nos vies

Je vous dis donc ceci (C’est Paul qui parle) : laissez le Saint-Esprit diriger votre vie, et vous n’obéirez pas aux désirs qui animent l’homme livré à lui-même. Car ses désirs sont diamétralement opposés à ceux de l’Esprit ; et l’Esprit a des désirs qui sont à l’opposé de ceux de l’homme livré à lui-même. Les deux sont opposés l’un à l’autre, c’est pourquoi vous ne pouvez pas être votre propre maître.
(Galates ch 5 :
16-17)

Paul parle encore de nos désirs d’hommes livrés à eux-mêmes aux chrétiens d’Ephèse. Il dit

« Nous aussi, nous faisions autrefois tous partie de ces hommes. Nous vivions selon nos désirs d’hommes livrés à eux-mêmes et nous accomplissions tout ce que notre corps et notre esprit nous poussaient à faire. Aussi étions-nous, par nature, destinés à subir la colère de Dieu comme le reste des hommes. »
(Ehpésiens Ch 2 : 3)

Pierre aussi, avant d’encourager ses amis chrétiens, écrivait au début de son épître les mêmes choses :

« Comme des enfants obéissants, ne vous laissez plus diriger par les passions qui vous gouvernaient autrefois, au temps de votre ignorance. Au contraire, tout comme celui qui vous a appelés est saint, soyez saints dans tout votre comportement. Car voici ce que Dieu dit dans l’Ecriture : Soyez saints, car je suis saint. »
(1 Pierre Ch 1 : 14-16)

L’apôtre Jacques nous interroge et sans détour annonce la couleur. Il nous dit :

« …D’où proviennent les conflits et les querelles entre vous ? N’est-ce pas des désirs égoïstes qui combattent sans cesse en vous ? Vous convoitez beaucoup de choses, mais vos désirs restent insatisfaits… Vous voulez que l’objet de vos demandes serve à votre propre plaisir. Peuple adultère que vous êtes ! Ne savez-vous pas qu’aimer le monde, c’est haïr Dieu ? Si donc quelqu’un veut être l’ami du monde, il se fait l’ennemi de Dieu. »
(Jacques ch 4 : 1-4)

Je vous invite aussi à lire encore dans l’épître aux Ephésiens, le chapitre 4, des versets 17 jusqu’à la fin de ce chapitre qui nous parle de cette vie nouvelle en Christ.

Nous ne sommes pas étrangers ou résidents temporaires pour Dieu

Du côté de Dieu, nous ne sommes pas des étrangers. Paul nous dit :

« Ainsi donc, vous n’êtes plus des étrangers, ni des résidents temporaires ; vous êtes au contraire concitoyens des saints, membre de la famille de Dieu »
(Epître aux Ephésiens ch 2 : 19)

Et le Seigneur insiste, en nous empoignant le cœur, pour nous dire par la bouche de Pierre :

« …Pendant tout le temps qui vous reste à passer dans ce monde, manifestez par votre manière de vivre que vous révérez Dieu »
(1 Pierre Ch 1 : 17)

  1. Combattre


Venons-en maintenant au deuxième verbe : Combattre. Pour rappel le premier c’était « Résister »

La guerre

  1. Nous sommes en guerre

« … ils font la guerre à l’âme… »

Pierre nous dit que les désirs de notre propre nature font la guerre à notre âme. Car nous sommes à Christ. Si nous ne sommes pas à Christ, il n’y a pas de guerre. On a des problèmes certes, des soucis, mais il n’y a pas de conflit entre notre âme et nos désirs.

Mon témoignage

J’ai vécu pendant un temps en tant que Chrétien en ayant abandonné cet encouragement vital de Pierre. Vous savez quoi ? Même si mon intelligence me disait que je n’étais pas en accord avec Dieu, j’étais tranquille. Je n’étais pas en guerre.

Mon âme n’était pas en conflit avec les désirs de ma nature propre. Nous pouvons vivre de cette manière. Moi j’ai laissé cette manière de me conduire pendant 8 ans de ma vie au moins. Aucune guerre dans mon âme. Je parle de cette guerre qu’il y a entre mes désirs et mon âme

Appel

Si c’est ton cas, si tu te rends compte que tu n’entres pas en conflit avec tes désirs, c’est que tu as laissé tomber. C’est que tu as laissé ta propre nature, celle qui est crucifiée en Christ, continuer de conduire ta vie. En fait, tu es en train de vivre comme un mort vivant. Tu en es là devant Dieu. Certes, il t’aime, mais l’atmosphère de ta vie est nauséabonde. L’Esprit de Dieu ne peut pas agir dans ta vie. Tu as verrouillé les portes de ton cœur.

Certes il est tout puissant, mais dans sa toute puissance et dans son amour, il ne reviendra dans ta vie pour faire le ménage et te rétablir que si tu reviens à lui, si tu te repens en reconnaissant que tu as pris un chemin tortueux, pervers et malsain. Il le fera. Il l’a fait dans ma vie. Il m’a conduit en plusieurs étapes sur la voie de la reconstruction, du pardon, de la réparation et la vie de l’Esprit continue son œuvre.

Si tu en es là, prie maintenant, parle à Dieu, décide de faire un pas avec lui, même si tu as une montagne devant toi. Car avec le temps, tu as accumulé tant de routines, de pensées, de mécanismes qui ne sont pas inspirés par Dieu et par son Esprit. Tu sens en toi cette impression assez désagréable qu’il y a une montagne devant toi. Du coup cela te semble très difficile, voire impossible. Va vers Dieu, va avec Lui, sois courageux, sois courageuse, laisse Dieu te parler, même si cela va bouleverser ton quotidien. C’est le début du combat, mais tu ne seras pas seul(e).

Ennemi invisible

Le Président Macron, lorsque nous étions à l’aube du confinement à cause de la pandémie du Covid 19 a dit par 6 fois dans son allocution télévisée du 16 mars 2020 que nous étions en guerre.

Oui, en guerre, mais non contre une armée ennemie. Il n’y avait pas une armée venant d’un pays étranger. Nous étions en guerre contre un ennemi invisible mais qui s’infiltrait et faisait son œuvre.

Nous sommes aussi en guerre contre cet ennemi invisible qui s’est infiltré en nous et qui veut nous dominer pour nous faire mourir. Cet ennemi se nomme désir qui provient de notre propre nature. Cette nature que nous avons depuis notre naissance est en fait un virus qui, lorsqu’il agit, nous entraine dans la mort. C’est un comble !

Ce virus, la Bible le nomme péché. Non pas les péchés que nous commettons. Ce sont les fruits, les conséquences du péché. Mais il y a le péché qui est une puissance, un virus qui s’est propagé dans tout notre être et qui transforme notre nature, la pervertit, la détruit et la tue. Nous avons une nature pervertie. Elle a été transformée par le péché

Allons de l’avant ! Combattons !

  1. Combattons !

Voilà pourquoi Pierre (comme Paul aussi) nous encouragent à ne pas nous laisser berner, attendrir, par notre propre nature. On a l’habitude de l’entendre, de l’écouter. On connait bien son fonctionnement. En plus, elle nous promet d’être tranquille. Avec elle pas de guerre, pas de combat. Il n’y a pas de guerre entre les désirs de votre propre nature et votre âme, puisque vous laissez votre nature être celui qui vous dirige. Il est le gagnant. Il y a du plaisir. Il peut y avoir des soucis de la vie, mais pas de conflit intérieur entre vos désirs alimentés par votre propre nature, votre ancienne nature dit la Bible aussi, et votre âme. Vous voyez !

Mes amis, mes bien-aimés, nous sommes dans un pays qui n’est pas le nôtre. Je veux dire ce monde n’est pas « notre pays ». Et pendant ce temps-là Dieu nous lance ce défi :

« Combattez ! Vous aurez mes armes ! Vous aurez ma force ! vous aurez mon esprit ! car sans cela, c’est peine perdue. Mais si je vous dis : Combattez ! Ne laissez pas les désirs de votre propre nature prendre le contrôle de votre vie. En vivant cela, vous allez apprendre à me connaître, vous serez là où je suis dit le Christ. Vous connaîtrez mon amour et la gloire que mon Père m’a donné. Nous serons unis. »

Combattons ensemble

  1. Combattons ensemble

Je finirai en indiquant que ce combat, nous ne devons pas le mener seul. C’est ensemble que nous devons le mener.

Combat d’abord personnel. Engagement personnel

Certes chacun doit s’engager personnellement. C’est pour cela que Paul encourageait Timothée en lui disant :

« Mais toi, homme de Dieu, fuis toutes ces choses. Recherche ardemment la droiture, l’attachement à Dieu, la fidélité, l’amour, la persévérance, l’amabilité. Combats le bon combat de la foi, saisis la vie éternelle que Dieu t’a appelé à connaître… »
(Ephésiens Ch 6 : 11-12)

Il y a un bon combat et un mauvais combat concernant la foi. Le mauvais, c’est de penser que nous avons la foi, mais nous ne cherchons pas la droiture, l’attachement à Dieu (piété), la fidélité, l’amour, la persévérance, l’amabilité. Nous pouvons avoir une foi qui n’est pas passionnée par ces choses. Maintenir cette foi-là, c’est un mauvais combat.

Le bon combat c’est vivre ces choses, et en fait, c’est saisir la vie éternelle. Christ est la vie éternelle. On le voit l’évangile de Jean ch 17. Jésus le priait ainsi :

« Or, la vie éternelle consiste à te connaître, toi le Dieu unique et véritable, et celui que tu as envoyé : Jésus-Christ… »
(Evangile de Jean ch 17 : 3)

Si nous tenons bon jusqu’au bout nous pourrons dire comme Paul vers la fin de sa vie

« …J’ai combattu le bon combat. J’ai achevé ma course. J’ai gardé la foi. »
(2ème Epître de Timothée ch 4 : 7)

Le Combat, c’est aussi un combat collectif

Mais nous ne sommes pas seuls dans ce combat. Ensemble nous devons nous entrainer à gagner ce combat. Ensemble nous serons plus fort, nous arriverons à persévérer et à tenir. Ensemble, mais unis à Christ. Car sans Christ, même ensemble, nous n’y arriverons pas.

Pour illustrer ce combat qu’on peut mener ensemble, j’ai une histoire vraie à vous raconter. Mais avant, je vous propose de regarder cette vidéo qui va l’illustrer.

Il y a quelques années, au début des années 2000, durant les Paralympiques de Seattle, neuf participants, tous déficients mentaux ou physiques, se sont alignés pour le 100 mètres haies. Ils se sont élancés au signal, pas exactement en bon ordre… mais tous avaient la volonté de terminer la course et de gagner. Tous, à l’exception d’un jeune sportif qui s’est étalé sur la piste au passage de la première haie. De douleur et de dépit, il s’est mis à pleurer. Les autres l’ont entendu et se sont retournés. Ils ont ralenti et ont fini par s’arrêter.

Alors, une chose inédite s’est produite : les 8 sportifs sont revenus sur leurs pas pour aider celui qui était tombé. Une jeune fille avec le syndrome de down1 s’est même penché sur le blessé pour lui donner un baiser et l’encourager : « Ne t’inquiètes pas, maintenant ça va aller« . Ce jour-là, le record du monde n’a pas été battu, mais les 9 sportifs ont passé la ligne d’arrivée ensemble, bras dessus bras dessous.

Le stade entier était debout et a applaudi à tout rompre pendant plusieurs minutes… Ils étaient encore plus enthousiastes que pour un record battu.

Mais pourquoi il y a eu cet enthousiasme de la part du public ?

Parce que nous savons bien, au fond, que l’important dans cette vie n’est pas tant de gagner seul que d’aider les autres à vaincre, même si cela signifie parfois diminuer sa vitesse et passer la marche arrière…

« Se réunir est un début ; rester ensemble est un progrès ; travailler ensemble est la réussite. » disait Henry Ford

Engageons-nous dans ce combat de la foi, ensemble ! Cela veut dire que nous nous encourageons à mener nos combats personnels. Le combat contre les désirs qui font la guerre à l’âme, mais aussi cette disposition que nous prenons de rechercher la droiture, de rester attacher à Dieu, de persévérer dans l’amour, la fidélité, etc.

Cette disposition n’est pas facile à garder, elle demande d’être tenace. C’est un combat de vivre dans cette disposition. On s’entraide réciproquement. Quand nous persévérons dans ce combat dans nos vies, pour nos vies, Dieu nous appelle aussi à combattre pour les autres. C’est ce que Paul écrit aux chrétiens de la ville de Colosse.

« Je tiens, en effet, à ce que vous sachiez combien rude est le combat que je livre pour vous… Je combats pour eux afin qu’ils soient encouragés et que, unis par l’amour, ils accèdent ensemble, en toute sa richesse, à la certitude que donne la compréhension du secret de Dieu, à la pleine connaissance de ce secret, c’est-à-dire du Christ »
(Colossiens ch 2 : 1-2)

Christ sur cette terre a combattu, pour nous. Nous de même, combattons pour nos frères et sœurs. Epaphras, un chrétien engagé qui connaissait Paul, a reçu ce témoignage de Paul lui-même :

« …Epaphras, qui est aussi l’un des vôtres, vous envoie également ses salutations. En serviteur de Jésus-Christ, il combat sans cesse pour vous dans ses prières, pour que vous teniez bon, comme des adultes dans la foi, prêts à accomplir pleinement la volonté de Dieu. »
(Epître aux Colossiens Ch 4 : 12)

Paul aimait appeler ses amis chrétiens qui étaient avec lui des compagnons de combat. Nous combattons pour être libre et vivre unis en Christ. Ce combat, nous le savons aussi, est perdu d’avance si Christ n’est pas avec nous. Dieu est avec nous et combat pour nous.

« L’Eternel est un vaillant guerrier ; L’Eternel est son nom. »
( Exode ch 15 : 3)

« L’Eternel, votre Dieu, qui marche devant vous, combattra lui-même pour vous, selon tout ce qu’il a fait pour vous sous vos yeux en Egypte… »
(Deutéronome ch 1 : 30)

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