Date : Dimanche 19 septembre 2021 Références : Jean 15 : 1 - 17
Semaine 2 de la campagne de rentrée
Nous entamons aujourd’hui la deuxième semaine de notre campagne de rentrée. Semaine qui sera centré sur le thème des fruits que nous sommes appelés à porter dans notre vie avec Dieu. Mais avant de parler des types de fruits (ce sera le thème des méditations quotidiennes de cette semaine), nous pouvons nous poser une question simple : comment porter du fruit ? Quelles sont les « conditions » à réunir pour cela ?
Pour répondre à cette question je vous invite à lire avec moi Jean 15 : 1 – 17.
(Lecture du texte)
Ici, Jésus va employer une image pour nous enseigner. L’image de la vigne n’est pas une nouveauté pour qui connaît la Bible puisqu’elle est souvent utilisée dans l’Ancien Testament et dans les autres évangiles (Matthieu, Marc, Luc et Jean) pour parler d’Israël. Mais c’est une image qui est le plus souvent utilisée pour soulignée les manquements d’Israël, et elle a donc généralement une signification plutôt négative. C’est aussi une image très parlante à cette époque car la vigne et les vendanges sont très présentes dans la monde agricole de l’époque et si dans notre société cela est moins présent, je pense que nous avons tous eu l’occasion au moins une fois dans notre vie de voir un plan de vigne.
Dernière indication intéressante au sujet la vigne, c’est une plante très productive : un seul cep porte de nombreuses grappes de raisin, nous y reviendrons plus tard.
Rester attacher à Christ…
Jésus nous parle de fruit, et pour nous montrer la meilleure manière, la seule manière, de porter de bons fruits il utilise cette image de la vigne. Nous n’avons pas réellement besoin de chercher la signification de cette image puisque Jésus nous la donne clairement. Lui il est le cep, c’est-à-dire le plan de vigne en lui-même, le « tronc » de la vigne. Nous, les croyants, nous sommes les sarments, c’est-à-dire les branches de la vigne, qui partent du cep, qui reposent sur lui, qui sont attachés à lui, et qui sont donc censés porter du fruit. Dieu enfin est le vigneron qui va prendre soin de la vigne. Le rôle du vigneron est de bien s’occuper de la vigne pour qu’elle puisse produire du fruit. Nous reviendrons sur cette question du fruit dans quelques instants, mais restons pour l’instant sur l’étape qui vient forcément avant de produire du fruit : rester fermement attaché au cep, à Jésus, demeurer en Jésus.
Cela renvoie à une réalité riche de sens : s’attacher fidèlement à lui, lui obéir, mais aimer les frères et sœurs selon son exemple, porter du fruit par un témoignage dans le monde. Nous pouvons nous efforcer de mettre en pratique tout cela, mais la seule façon de mener une vie vraiment bonne est de rester étroitement uni à Christ. Si nous sommes séparés de lui, tous nos efforts seront sans résultat. Jésus dit qu’il est LA vraie vigne. Il y a un caractère exclusif dans cette affirmation. Oui il y a une diversité de manière de faire le bien dans le monde, et des milliers de personnes tentent chaque jour de faire le bien autour d’eux, mais leurs efforts trouveront forcément une limite s’ils ne sont pas unis à Christ.
Mais que se passe-t-il si sur un plan de vigne, un sarment, une branche se retrouve séparé du plan, du cep ? Ce sarment pourrait-il encore porter du fruit ? Pourrait-il encore seulement rester en vie ? Non.
Nous avons besoin de rester attaché à Christ, de le suivre, de lui rester fidèle. Oui, mais ce n’est pas tout.
Pour porter du fruit
L’objectif n’est pas seulement de demeurer fidèle ou de demeurer dans la communauté, mais AUSSI de porter du fruit. C’est aussi ce que dit Tim Keller dans son livre « Une Église centrée sur l’évangile » (p2) : « Dire que seule la fidélité compte est une simplification excessive. Nous avons besoin, en effet, de quelque chose de plus que la fidélité pour évaluer si nous sommes les serviteurs que nous devrions être. Au fur et à mesure de mes lectures, de mes réflexions et de mes enseignements, je suis arrivé à la conclusion que, pour évaluer un ministère, la notion de fruit est plus biblique de celle de réussite ou de fidélité. »
Dans la vie d’un chrétien, le fait de porter du fruit ne devrait pas être quelque chose d’exceptionnel mais tout simplement quelque chose de normal. Pour cela Dieu, le vigneron vient prendre soin de la vigne, et lorsque l’on prend soin d’une vigne, cela se fait avec un sécateur. Et il y a donc deux types de soin que notre vigneron divin va opérer sur les sarments que nous sommes :
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La taille, pour les sarments qui portent du fruit, afin de faciliter leur croissance, et la diriger dans la bonne direction. Cela ne vise pas à stopper la croissance, mais à l’aider et à la diriger. Cela ne se pratique pas que sur la vigne et par exemple nous avons besoin il y a quelques mois d’élaguer les arbres qui se trouvent au presbytère. Nous ne voulions pas stopper leur croissance ni les tuer, mais simplement réorienter un peu cette croissance qui ne se dirigeait pas dans la bonne direction et qui allait finir par lui faire toucher les câbles électriques et de téléphone au risque de les endommager. De la même manière Dieu veut diriger notre croissance pour que nous portions les meilleurs fruits possibles. La taille que Dieu opère peut faire référence à l’enseignement de Jésus qui produit la purification nécessaire au fait de porter du fruit et aux soit les souffrances, aux difficultés générées par notre témoignage du dans un environnement hostile. Par les circonstances de nos vies et par sa présence et son action dans ces circonstances Dieu nous taille pour nous faire grandir.
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La coupe, pour les sarments qui ne portent pas de fruit. Ces sarments deviennent inutiles et en plus ils peuvent gêner les autres dans leur croissance. Je pense qu’il faut réellement prendre ce deuxième soin opéré par Dieu sur la vigne comme un avertissement sérieux pour nos vies : prenons garde à ne pas devenir de ces sarments qui ne produisent plus de fruits et gênent la croissance de la vigne, prenons garde à ne pas devenir de ces chrétiens qui ne produisent plus de fruits et gênent la croissance de l’Église et des autres chrétiens.
Dans tout cela, dans La gloire du Père est manifestée par l’œuvre du Fils et par le fruit porté par les disciples.
Conclusion : Le fruit par excellence, l’amour.
Dans le monde gréco-romain l’amitié était considérée comme des choses importantes.
Aristote a écrit: « La conduite d’un homme vertueux est souvent guidée par l’intérêt qu’il porte à ses amis et le fait qu’il soit prêt à donner sa vie pour eux si nécessaire », et Platon de son côté : « Seuls ceux qui aiment sont prêts à mourir pour les autres. »
Ils ont rendu compte d’une vérité qu’ils ont tenté de saisir, sans la saisir complètement car il leur manquait un élément : la conscience de l’amour de Dieu le Père pour le Fils et pour nous.
L’amour du Père pour le Fils que l’on voit dans notre texte est un exemple de l’amour du Christ pour les croyants et nous nous maintenons dans l’amour du Christ en aimant comme il a aimé.
Il est primordial de pratiquer cet amour entre nous aussi, les chrétiens subissent souvent la haine du monde, c’est pourquoi il est d’autant plus important qu’ils s’aiment les uns les autres et s’encouragent mutuellement.
Jésus nous demande de nous aimer comme il nous a aimé, or l’amour du Christ n’est pas seulement en paroles, il est allé jusqu’à la mort pour nous. Aristote l’a écrit, Jésus, lui, l’a fait, et il l’a fait pour nous.
Alors, où que nous soyons, quoi que nous fassions, partout, tout le temps, restons fermement attaché à Christ, pour que nous puissions porter du fruit, et plus que tout, aimons nous les uns les autres.
Semaine 2 de la campagne de rentrée
Vous trouverez le livret de la « Campagne de rentrée » en cliquant sur l’image ci-dessous :