Date : Dimanche 26 septembre 2021 Références : Jean 17 : 13 - 19
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Semaine 3 de la campagne de rentrée
Nous avons vu il y a 15 jours comment nous sommes des exilés dans ce monde, dispersés pour le meilleur. Mais il n’est pas, pour autant, toujours simple d’appréhender concrètement la place que nous avons et celle que nous devons avoir dans ce monde, entre décalage et ressemblance, entre refus et acceptation.
Lecture du texte : Jean 17 : 13 – 19
Nous n’appartenons pas au monde
Lorsque Jésus prononce cette prière nous sommes proche de la fin de son ministère et il choisit un moment pour prier publiquement Dieu pour ses disciples. Le fait que cette prière soit dite à voix haute en public a forcément un sens : Jésus prie, en sachant que tous ceux qui l’entourent, les disciples mais aussi toutes les autres personnes présentes, entendent ce qu’il prie, ce qu’il demande à son père. Et ce qu’il demande, il le dit lui-même, il ne le demande pas que pour ces disciples : « Ce n’est pas seulement pour eux que je te prie ; c’est aussi pour ceux qui croiront en moi grâce à leur témoignage. » (Verset 20).
« Ceux qui croiront en moi grâce à leur témoignage », c’est nous ! C’est donc aussi pour nous que Jésus a prié ce jour-là, c’est donc aussi à nous que s’appliquent les paroles qu’il a prononcées dans cette prière, comme celle-ci : « Ils n’appartiennent pas au monde, comme moi-même je ne lui appartiens pas. »
Nous n’appartenons pas au monde ! Nous vivons dans ce monde, mais nous ne lui appartenons pas, car c’est à Christ que nous appartenons !
Cette notion d’appartenance est très parlante et très importante. Lorsque nous « appartenons » à quelqu’un cela implique que cette personne ait son mot à dire sur notre vie, que nous devions lui rendre des comptes. Mais nous ne sommes pas dans cette situation par rapport au monde, mais par rapport à Dieu. C’est Dieu, et Dieu seul dont le regard sur notre vie devrait compter pour nous.
Nous vivons dans une société qui veut nous faire trouver notre identité dans une multitudes de choses : possessions, appartenance à un groupe, etc… Mais notre identité n’est pas là, elle est en Christ !
Nous sommes envoyés dans le monde
Mais ce n’est pas parce que nous n’appartenons pas à ce monde, que nous n’avons pas un rôle à y jouer. Le rôle que nous devons jouer dans ce monde est capital, et c’est pour cela que Jésus nous envoie dans ce monde comme le Père l’y a envoyé. Je crois que nous pouvons parfois avoir une vision du monde qui nous pousse trop à vouloir nous en préserver coûte que coûte, et que cela nous coupe de la mission que Jésus nous confie.
Et si nous nous préoccupions moins d’empêcher la culture du monde d’entrer dans l’Église, et beaucoup plus de répandre la culture de l’Église, la culture de l’Évangile dans le monde ? Dieu ne nous envoie pas dans ce monde pour y bâtir des forteresses que nous allons farouchement défendre contre tout ce qui tenterait d’y entrer, il nous envoie dans le monde pour être réellement dans ce monde, pour y évoluer, car c’est la seule manière de l’impacter. C’est ce que Jésus dit au verset 15 : « Je ne te demande pas de les retirer du monde, mais de les préserver du diable. » Oui, nous devons évoluer dans ce monde avec prudence, en sachant que le diable y exerce son influence, mais en nous souvenant aussi que Jésus lui-même a prié Dieu le Père de nous en préserver. Nous devons être lucide sur le monde et sur l’influence néfaste qu’il peut avoir sur nous, mais au moment où cela fait que nous cherchons à nous retirer du monde, ou que nous nous posons en opposition systématique, nous sortons de la mission que Jésus nous a confié, nous sortons de la volonté de Dieu pour l’Église, pour son peuple.
Conclusion
Jésus nous envoie dans le monde comme le Père l’y a envoyé. Mais précisément en quoi consistait cet envoi de Jésus par le Père ?
Jésus a été envoyé dans le monde pour l’aimer, jusqu’à la mort. Pour le transformer, et pour faire cela il y a voyagé, il a côtoyé ceux que personne ne côtoyait, il a aimé ceux que personne n’aimait. C’est ainsi que Jésus nous envoie, c’est là la mission qu’il nous confie. A nous maintenant de relever le défi.